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L'Iran condamne l’activation « inégale » du snapback par l'Europe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo montre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi (à droite), ses homologues britannique, allemand et français, ainsi que la haute représentant de l'UE pour la politique extérieure.

L'Iran a fermement condamné la décision de la troïka européenne- Allemagne, France et Royaume-Uni- de déclencher le mécanisme de « snapback » du Conseil de sécurité de l'ONU, visant à réimposer des sanctions à Téhéran pour son programme nucléaire.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié jeudi 28 août cette décision d'« injustifiée, illégale et dénuée de tout fondement juridique » et a souligné que l'Iran réagirait de manière appropriée pour protéger ses droits et intérêts nationaux.

Le processus de « snapback », une mesure à l’abri du veto inscrite dans l'accord nucléaire de 2015, a été lancé malgré l'engagement continu de Téhéran en faveur de la diplomatie et de la transparence, a déclaré M. Araghchi.

« L’Iran a agi de manière responsable et de bonne foi en adhérant à la diplomatie pour résoudre les questions liées au programme nucléaire », a déclaré M. Araghchi, soulignant que l’Iran restait déterminé à défendre ses droits en vertu du droit international et du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

« La République islamique d’Iran réagira de manière appropriée à cette mesure illégale et injustifiée des trois pays européens afin de protéger ses droits et intérêts nationaux », a-t-il indiqué.

Ce jeudi 28 août, les trois puissances européennes, en coordination avec la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, ont officiellement informé l’Iran par téléphone de leur intention de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU afin d’entamer le processus de « règlement des différends » dans le cadre du Plan global d’action commun (PGAC), conclu en 2015.

Lire aussi : Il est temps pour les Européens de donner « du temps et de l'espace » à la diplomatie (négociateur iranien)

Cette décision marque le début d’un compte à rebours de 30 jours avant la réimposition potentielle des sanctions de l’ONU contre Téhéran, suspendues depuis l’accord de 2015.

M. Araghchi a exprimé l’espoir que les pays européens reconsidéreraient et reviendraient sur leur décision : « Nous espérons que les trois pays européens, en adoptant une approche responsable et en considérant les réalités existantes, corrigeront leur faux pas dans les prochains jours ».

À noter que le mécanisme de « snapback », prévu lors des négociations du PGAC, permet à tout participant de déclarer le non-respect par l’Iran et de rétablir automatiquement les sanctions de l’ONU sans possibilité de veto du Conseil de sécurité.

Des sanctions incluraient le gel des avoirs iraniens à l’étranger, l’interdiction des ventes d’armes et des mesures ciblant le programme de missiles balistiques iranien.

L’Iran a toujours rejeté le rétablissement des sanctions, insistant sur le caractère pacifique de son programme nucléaire et son respect des obligations internationales.

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a averti que si le snapback était mis en œuvre, la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) prendrait fin.

« S’ils optent pour le snapback, il serait illogique que l’Iran continue de collaborer avec eux », a-t-il déclaré.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV