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L’Iran se dit prêt aux négociations et met en garde l’UE contre le déclenchement du snapback

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La photo montre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi (à droite), ses homologues britannique, allemand et français, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne. (MFA)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que Téhéran était ouvert à toute solution diplomatique préservant ses droits nationaux, tout en avertissant l’Europe que le déclenchement du snapback aurait de graves conséquences.

Araghchi a fait cette déclaration lors d’un entretien téléphonique vendredi avec la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et ses homologues britannique, français et allemand, les trois pays européens signataires de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC).

« Tout comme la République islamique d’Iran agit fermement en état de légitime défense, elle n’a jamais abandonné la voie diplomatique et est prête à toute solution diplomatique garantissant les droits et les intérêts du peuple iranien », a-t-il déclaré.

Il a évoqué la position de l’Iran face à la menace européenne d’invoquer le mécanisme de retour des sanctions, ainsi que la responsabilité du groupe E3 et de l’UE à cet égard.

Le négociateur en chef iranien a une fois de plus souligné que les pays européens ne disposent pas de l’autorité juridique et morale pour recourir à ce mécanisme, avertissant que le déclenchement du mécanisme de retour automatique des sanctions (snapback) aurait des conséquences.

Le snapback entraînerait l’entrée en vigueur de six résolutions du Conseil de sécurité relatives à l’Iran, adoptées entre 2006 et 2010.

Il rétablirait l’embargo sur les armes de l’ONU, expiré, qui interdisait aux pays de fournir, de vendre ou de transférer la plupart des équipements militaires à l’Iran et interdisait à Téhéran d’exporter des armes.

Il imposerait également des contrôles à l’exportation, des interdictions de voyager, des gels d’avoirs et d’autres restrictions aux personnes, aux entités et aux banques.

En réponse aux suggestions répétées de l’Europe de prolonger la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU afin de laisser plus de temps aux négociations, M. Araghchi a déclaré que le Conseil devait se prononcer à ce sujet.

Il a souligné que l’Iran avait une position de principe sur la question, mais qu’il ne participerait pas au processus.

« La République islamique, cependant, consultera et échangera ses points de vue avec ses alliés au Conseil de sécurité sur les conséquences d’une telle action », a souligné le ministre iranien des Affaires étrangères.

Les ministres des Affaires étrangères de la troïka européenne, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne, se sont déclarés prêts à trouver une solution diplomatique pour dissiper les inquiétudes concernant le programme nucléaire pacifique iranien, malgré les nombreuses confirmations de l’AIEA selon lesquelles l’Iran respecte pleinement ses obligations au titre du PGAC.

Il a finalement été décidé que les discussions entre l’Iran, les trois pays européens et l’UE se poursuivraient mardi prochain au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères.

Les vice-ministres iraniens des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi et Kazem Gharibabadi, ainsi que de hauts représentants des pays du groupe E3, ont tenu une réunion à huis clos au consulat général d’Iran à Istanbul le 25 juillet.

Cette réunion, qui a duré plus de trois heures, faisait suite à une réunion similaire tenue le 16 mai à Istanbul.

Mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères a averti la troïka européenne que le recours au mécanisme dit de « snapback » serait illégal, mais que Téhéran avait préparé une réponse à d’éventuelles tentatives de rétablissement des sanctions de l’ONU contre le pays.

La voie diplomatique a déraillé après qu’Israël et les États-Unis ont attaqué les installations nucléaires iraniennes en juin dernier.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV