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USA : 630 arrestations ont été effectuées, dont 251 personnes en situation irrégulière, depuis le 7 août

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de la Garde nationale déployés à Washington. ©Reuters

Les autorités américaines ont arrêté 630 personnes à Washington D.C. au cours des dix derniers jours, alors que l’administration Trump intensifie la militarisation de la capitale, suscitant l’inquiétude des habitants et des défenseurs des droits civiques.

La procureure générale Pam Bondi a annoncé ces arrestations, soulignant que près de la moitié des personnes arrêtées sont des immigrants sans papiers, dont beaucoup ne parleraient pas anglais.

Cette vague d’arrestations intervient alors que le président Donald Trump a invoqué l’article 740 de la loi sur l’autonomie locale le 11 août, qui a permis au gouvernement fédéral de prendre le contrôle de la police métropolitaine de la ville pendant 30 jours.

Depuis la prise de contrôle, des agents fédéraux masqués arrêtent des personnes sans s’identifier ni expliquer les motifs de leur arrestation.

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des agents extirpant des personnes de voitures, les plaquant au sol et tendant des embuscades à des cyclistes et des conducteurs de scooters.

Ces tactiques ont suscité une peur généralisée, notamment au sein des communautés immigrées, dont certaines se disent trop effrayées pour envoyer leurs enfants à l’école, de peur que les agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) ou du Homeland Security Investigations (HSI) ne séparent les familles.

Les commerces locaux ont également signalé une forte baisse de clientèle, de nombreux résidents, y compris des citoyens américains, choisissant de rester chez eux, craignant le profilage racial et les arrestations arbitraires.

Jeudi, le président Trump a rendu visite aux agents fédéraux et aux soldats de la Garde nationale stationnés dans la ville, prononçant un bref discours et distribuant des pizzas et des hamburgers. Il s’est engagé à « assurer la sécurité » à Washington et a suggéré que des interventions fédérales similaires pourraient suivre ailleurs.

Plus de 2 400 soldats de la Garde nationale ont été déployés à Washington, auxquels s’ajoutent 700 autres provenant d’États gouvernés par les Républicains, dont la Virginie-Occidentale, la Caroline du Sud et l’Ohio.

Si la Garde nationale a déclaré que son rôle se limitait au contrôle des foules, aux patrouilles de présence et à la sécurité du périmètre, ses détracteurs affirment que ce déploiement est essentiellement performatif et intimidant, impliquant des véhicules militaires coûteux circulant dans les rues de la ville.

Le président Trump a défendu l’intervention fédérale en invoquant des taux élevés de criminalité violente et en accusant les élus de la ville d’inaction.

La maire Muriel Bowser a riposté avec force, soulignant que la criminalité violente à Washington avait considérablement diminué ces deux dernières années grâce aux réformes locales.

Le ministère de la Justice a ouvert une enquête sur une possible manipulation des données criminelles par la police métropolitaine.

Parallèlement, la répression fédérale a exacerbé les tensions dans la ville, le vice-président J.D. Vance ayant essuyé des huées et des slogans « Libérez Washington » lors d’une récente visite aux troupes.

Ce déploiement à Washington fait suite à des actions antérieures de l’administration Trump, qui avait envoyé des forces de la Garde nationale et des Marines dans d’autres villes comme Los Angeles, alimentant les inquiétudes quant à la militarisation croissante des forces de l’ordre locales et au ciblage des populations immigrées.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV