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Niger : l’armée annonce l'élimination d’un chef de Boko Haram

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Les forces armées nigériennes. (Archives)

Dans une opération militaire "de précision chirurgicale", les forces armées nigériennes ont porté « un coup sévère » au groupe terroriste Boko Haram en neutralisant, jeudi 15 août au petit matin, l’un de ses chefs « les plus redoutés et les plus insaisissables », Ibrahim Mahamadou, alias Bakoura, originaire de Nigeria, a rapporté le site Actu Niger.

Cette opération, annoncée officiellement jeudi soir, est représentée par le Niger comme « une victoire stratégique et symbolique » dans la lutte contre l’insécurité dans le bassin du lac Tchad.

C’est aux aurores, sur l’île retirée de Shilawa, dans la région de Diffa (sud-est), que le chef terroriste a été tué lors de cette opération. Selon le bulletin des opérations des Forces armées nigériennes (FAN), un aéronef de chasse a mené trois frappes précises sur les positions que Bakoura avait l’habitude d’occuper. L’opération, décrite comme d’une « précision exemplaire », aurait été menée sans accroc, selon des sources nigériennes.

Créé en 2009 au Nigeria, Boko Haram a déclenché une insurrection meurtrière qui a déjà fait environ 40 000 morts et plus de deux millions de déplacés. Le groupe terroriste s’est progressivement étendu dans le bassin du lac Tchad, frappant le Niger dès 2015 avec l’attaque de Bosso, sur les rives du lac.

Un pilote de l’insurrection Shekauiste

Âgé d’une quarantaine d’années et originaire du Nigeria, Ibrahim Mahamadou n’était pas un simple combattant, selon des sources nigériennes. « C’était un vétéran de la terreur, un fidèle parmi les fidèles », a rapporté le site Actu Niger.

Selon le site, Bakoura incarnait la branche la plus fanatique et anarchique de Boko Haram, héritière des méthodes de Shekau : attentats-suicides contre les marchés et mosquées, enlèvements de masse et attaques aveugles contre les populations civiles. Son nom est notamment associé à l’enlèvement de plus de 300 élèves à Kuriga, au Nigeria, en mars 2024, un rapt qui avait provoqué une onde de choc internationale.

Un retentissement stratégique

Selon le Niger, la mort de Bakoura est bien plus qu’un succès tactique : 

« Éliminer un chef de ce calibre, c’est trancher une tête du serpent. Cela déstabilise la chaîne de commandement, sape le moral des combattants et envoie un message extrêmement fort : aucun sanctuaire n’est impénétrable », analyse un expert ouest-africain de la lutte antiterroriste sous couvert d’anonymat.

Cette opération fait état de la détermination et la capacité opérationnelle des forces armées nigériennes dans la lutte contre le terrorisme.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV