TV

Une organisation soutenue par l'ONU déclare officiellement la famine à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mohammad, enfant palestinien, souffre de malnutrition aigüe. ©NPR

Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme soutenu par l’ONU et chargée d’évaluer la faim dans le monde, a finalement déclaré l’existence d’une famine dans la ville de Gaza.

Établi en 2004, l’IPC n’a reconnu que quatre famines, la dernière ayant eu lieu au Soudan l’année dernière. Malgré les avertissements antérieurs concernant une famine imminente à Gaza, l’IPC a jusqu’à présent hésité à officialiser une déclaration sous prétexte du manque de données.

Cette déclaration intervient alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, intensifie la guerre génocidaire dans la ville de Gaza, qui compte environ 500 000 habitants.

Netanyahu a précédemment démenti l’existence de la famine dans le territoire palestinien assiégé.

D’après les critères de l’IPC, une famine est déclarée lorsque 20 % des ménages connaissent une pénurie alimentaire extrême, que 30 % des enfants souffrent de malnutrition aiguë et qu’au moins deux personnes sur 10 000 meurent chaque jour de faim.

L’IPC classera la famine comme se produisant dans le « gouvernorat de Gaza », qui comprend la ville de Gaza et les villes environnantes.

Selon le rapport de l’IPC, la situation à Gaza est catastrophique : « plus d’un demi-million d’habitants sont confrontés à des conditions désastreuses, marquées par la privation alimentaire et la mortalité ».

La famine devrait s’étendre à d’autres régions d’ici fin septembre, touchant environ 1,07 million de personnes, actuellement en situation d’insécurité alimentaire d’urgence.

En prévision d’une prise de contrôle militaire à grande échelle de la ville de Gaza, le régime sioniste a mobilisé 60 000 réservistes. Les forces israéliennes ont établi des positions aux abords de la ville, sous le feu des frappes aériennes, entraînant des déplacements massifs de population.

L’IPC et ses organisations partenaires, dont Save the Children et l’UNICEF, prévoient une aggravation de la sécurité alimentaire à Gaza au cours des prochains mois. Près d’un tiers de la population de Gaza devrait être confrontée à des conditions de vie catastrophiques, tandis que le nombre de personnes en situation d’urgence pourrait atteindre 1,14 million.

Cette déclaration marque un événement historique : il s’agit de la première famine officiellement reconnue au Moyen-Orient, et seulement de la cinquième fois que l’IPC publie une déclaration de famine, les précédents cas s’étant produits en Afrique subsaharienne.

Dans le contexte de la guerre génocidaire israélienne en cours, le ministère palestinien de la Santé a signalé que 271 personnes étaient mort de faim, dont 112 enfants.

Israël a déclenché son offensive brutale contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’opération-surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste, en réponse à la campagne de mort et de destruction menée par le régime contre les Palestiniens depuis des décennies.

Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le déclenchement de la guerre, près de 62 122 Palestiniens ont été tués et 156 758 autres blessés, principalement des femmes et des enfants.

Depuis le 2 mars, date à laquelle Israël a violé son accord de cessez-le-feu avec le Hamas, le régime a fermé tous les points de passage frontaliers, bloquant l’entrée de l’aide humanitaire et aggravant la crise humanitaire déjà sévère à Gaza.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV