Le soutien politique au mouvement « Bloquons tout » s’élargit. Après La France insoumise, ce sont désormais Les Écologistes et le Parti communiste français qui annoncent leur appui à la mobilisation prévue le 10 septembre, contre les mesures d’austérité envisagées par le gouvernement.
Par voie de plusieurs déclarations publiques ces derniers jours, les dirigeants de gauche ont exprimé leur volonté de participer à l’appel citoyen né sur les réseaux sociaux et qui invite à mettre le pays à l’arrêt dès le 10 septembre. La France insoumise, par un texte publié dans la Tribune Dimanche, avait été la première à appeler ses militants à « se mettre immédiatement au service des collectifs locaux » porteurs du mouvement.
Le mouvement « Bloquons tout » se structure autour d’une opposition frontale au projet de budget 2026 défendu par François Bayrou, qui prévoit 44 milliards d’euros d’économies. Plusieurs groupes citoyens dénoncent un plan jugé injuste, aggravant la précarité et s’attaquant aux services publics.
Selon Le Monde, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a déclaré soutenir la mobilisation de la rentrée, tout en mettant en garde contre toute tentative de récupération partisane. Léa Balage El Mariky, porte-parole du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, estime que le 10 septembre pourrait être « le point de départ d’une mobilisation plus large ».
Du côté du Parti socialiste, une évolution semble aussi se dessiner, selon le quotidien français. Si la direction n’a pas encore formellement appelé à participer à la journée du 10 septembre, le secrétaire général Pierre Jouvet a affirmé que « rien n’est à retenir » du projet de budget présenté par François Bayrou et que celui-ci mérite une « censure directe et immédiate ».
Le Parti communiste français, qui tient ses universités d’été à Montpellier, a de son côté confirmé son engagement pour cette date. Son porte-parole, Léon Deffontaines, cité par Le Monde, a déclaré que le PCF « soutiendra le mouvement » et qu’il sera « partie prenante » des mobilisations prévues.
Le 10 septembre s’annonce donc comme un rendez-vous unificateur pour une partie de la gauche et des organisations syndicales, autour d’un mot d’ordre impulsé initialement par des collectifs hors cadres, dans un contexte de forte défiance sociale.