De nombreux manifestants ont répondu, mardi 19 août, à l’appel de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) pour un rassemblement place Saint-Michel, à Paris.
Par voie de communiqué, l’AFPS avait appelé à se mobiliser sous le mot d’ordre : « Stop au génocide à Gaza et à la famine organisée ! Sanctions contre Israël ! »
L’organisation a souligné que « l’urgence aujourd’hui est de sauver le peuple palestinien des massacres et de la famine ».
Dans la foule, des pancartes exigeaient la « reprise de l’accueil des étudiant·es de Gaza » ainsi que l’imposition de sanctions internationales contre le régime israélien.
Selon les organisateurs, cette mobilisation visait à dénoncer les conséquences humanitaires dévastatrices de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, territoire assiégé et en grande partie détruit. L’AFPS rappelle que « 85 % de la population est déplacée, 70 % des habitations sont détruites, 93 % de la population est en insécurité alimentaire, et la famine menace gravement le nord de Gaza ».
Dans ses précédents communiqués, l’association avait déjà alerté sur la situation humanitaire critique dans le territoire palestinien, affirmant que « la famine est désormais utilisée comme une arme ». Elle avait également dénoncé le soutien de l’Occident à la politique du régime de Tel-Aviv, accusant l’Union européenne et notamment la France de faire preuve de « complicité par inaction ».
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Cette mobilisation parisienne s’inscrit dans un contexte où de nombreuses ONG et agences des Nations unies tirent la sonnette d’alarme sur l’effondrement total des conditions de vie dans la bande de Gaza, en raison du blocus, des destructions massives d’infrastructures, et de la restriction extrême de l’aide humanitaire.
Alors que les bombardements israéliens se poursuivent dans le sud et le centre de Gaza, de nombreuses voix appellent à une intervention urgente pour mettre fin au génocide en cours.
L’association insiste : « Ce sont des sanctions, et non des mots creux, dont les Palestiniens ont besoin. »
Selon les autorités sanitaires de Gaza, près de 62 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début de l'offensive génocidaire en octobre 2023, dont une majorité d’enfants et de femmes. Par ailleurs, des centaines de civils ont été tués ces derniers mois dans des zones de distribution d’aide humanitaire.
🔴 En Direct : des milliers de personnes manifestent à Paris en soutien à Gaza
— Press TV Français (@fr_presstv) August 2, 2025
🇫🇷 🇵🇸 Des manifestants sont descendus dans les rues de la capitale française le samedi 2 août pour manifester leur soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.https://t.co/Qc0qY94GwA pic.twitter.com/nyRiT3gS2k
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza fait face à « une mort et une destruction sans précédent », ajoutant que « la malnutrition est en forte hausse », alors que le système d’aide humanitaire est au bord de l’effondrement.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, dès janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide et de garantir l’accès de l’aide humanitaire.
En juillet 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé les mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.