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Face à la pénurie de troupes, Israël envisage de recruter aux États-Unis et en France

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de l’armée israélienne (Archives)

Confrontée à une grave pénurie de soldats en pleine guerre dans la bande de Gaza, l'armée israélienne envisage de recruter de jeunes Juifs à l'étranger.

Selon la radio militaire israélienne diffusée lundi, le projet ciblerait les principales communautés juives à l'étranger, notamment aux États-Unis et en France, avec pour objectif d'enrôler environ 700 recrues par an.

Cette pénurie a aggravé des problèmes plus vastes pour les forces armées israéliennes, notamment le manque d'équipement et un système de réserve mis à rude épreuve par des mois de combats à Gaza.

De nombreux réservistes ont également fait état de problèmes psychologiques et d'épuisement liés à la guerre génocidaire.

Cette initiative intervient alors que l'armée est confrontée à un déficit de 10 000 à 12 000 soldats, principalement dû au refus des Juifs ultra-orthodoxes, ou Haredim, de servir.

Pendant des décennies, les hommes Haredi, qui représentent environ 13 % des 10 millions d'habitants d'Israël, ont été exemptés du service militaire obligatoire pour poursuivre des études religieuses à temps plein.

Cependant, une décision de la Haute Cour israélienne de 2023 a mis fin à ces larges exemptions, incitant l'armée à appliquer les ordres de conscription dans un contexte de pénurie croissante de troupes.

Les dirigeants Haredi ont accusé le régime israélien de violer leurs croyances religieuses et de menacer leur mode de vie.

En juillet, le quotidien israélien Maariv a rapporté que les hauts commandants avaient, pour la première fois, reconnu l'ampleur de la diminution des effectifs, estimant le déficit à environ 7 500 soldats.

Les chefs de bataillon ont évoqué des charges de travail écrasantes, certains envisageant des départs en retraite anticipée.

Le régime israélien aurait également attiré environ 30 000 demandeurs d'asile africains vers l'armée en leur offrant la résidence permanente dans les territoires occupés.

Une enquête militaire israélienne a révélé une augmentation des suicides parmi ses soldats, la majorité des cas étant directement liés au profond traumatisme psychologique et à l'exposition à des conditions extrêmes vécues pendant la guerre génocidaire à Gaza.

Les résultats indiquent que la plupart des suicides résultent d'une exposition prolongée aux combats, d'expériences traumatisantes sur le champ de bataille et du fardeau psychologique de la perte de camarades.

Malgré les tentatives de l'armée israélienne de censurer les informations faisant état de suicides et de leurs circonstances, les preuves d'une forte augmentation de suicide continuent d'apparaître.

Les médias ont suggéré que le nombre réel de suicides pourrait être encore plus élevé que ce qui est rapporté.

L'armée aurait enterré certains de ces soldats sans funérailles militaires ni annonces publiques, dans une tentative désespérée de dissimuler l'ampleur de la crise.

Ces derniers mois, une pénurie croissante d'effectifs a incité l'armée israélienne à rappeler des soldats diagnostiqués avec un syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

Les rapports ont mis en évidence une crise de santé mentale plus profonde au sein de l'armée israélienne, révélant que des milliers de soldats ont sollicité l'aide de cliniques psychiatriques militaires ou de psychologues de terrain. Alors que la guerre israélienne à Gaza entre dans son 22e mois, les soldats font souvent état de traumatismes de guerre, de problèmes familiaux et de détresse psychologique.

Abou Obeida, porte-parole des Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, a récemment averti que si Israël choisissait de poursuivre sa « guerre d'extermination », il s'exposerait à une augmentation du nombre d'enterrements pour ses soldats et ses officiers.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV