Un collectif citoyen vient d'être créé à Vichy en soutien au peuple palestinien. Ce collectif, baptisé « Nous sommes tous des enfants de Gaza – Vichy » veut « transcender tous les clivages politiques, idéologiques et religieux ». Il organise un rassemblement ce samedi 16 août, à 10 heures, au pont Jacques-Chirac, côté Vichy.
Le collectif est né il y a une quinzaine de jours. Son nom : Nous sommes tous des enfants de Gaza - Vichy. Ce mouvement, qui s’inscrit dans la continuité des rassemblements organisés sous la bannière La France insoumise (LFI) dans la cité thermale depuis juin, souhaite « transcender tous les clivages politiques, idéologiques et religieux ».
En créant ce collectif citoyen, ses militants espèrent rassembler encore davantage de personnes lors de ses manifestations en soutien au peuple palestinien, dont la prochaine est programmée ce samedi 16 août, à 10 heures, sur le pont Jacques-Chirac, côté Vichy.
« Ce sont les jeunes qui sont à l’origine de cette création, assure Hussein, un des militants. Ils sont plus exposés par les images qu’ils voient sur les réseaux sociaux. »
« Il y a moins de filtre (que dans les infos à la télé). On voit l’horreur de ce que vivent les familles palestiniennes. On peut même être directement en contact avec elles », confirme Mathilde, 19 ans, nommée porte-parole du collectif, dont les deux principales revendications sont les suivantes : « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent respecté par toutes les parties et un accès libre, illimité et sécurisé de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza ».
Comme beaucoup de jeunes de son âge, Mathilde explique son engagement par la volonté de « ne pas être les témoins silencieux de ce génocide ».
« Ces rassemblements nous aident à ne pas nous sentir seuls, ajoute Hussein. Ils peuvent permettre de libérer la parole de personnes qui s’imaginaient être dans une position minoritaire. »
Après une minute de silence observée, samedi, en hommage aux victimes à Gaza, les manifestants se dirigeront vers le parc Napoléon III où se dérouleront plusieurs prises de paroles.
Selon le Bureau des médias du gouvernement à Gaza, 1,2 million d’enfants sont confrontés à une « grave insécurité alimentaire » et au moins 239 Palestiniens, dont 106 enfants, sont morts de faim depuis octobre 2023.
Le Programme alimentaire mondial estime que 100 000 enfants et femmes souffrent de malnutrition aiguë, tandis qu’un quart de la population de Gaza vit dans des conditions « proches de la famine ». Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) affirme que les enfants meurent de faim à un rythme « sans précédent ».
Israël fait face à une condamnation croissante pour sa guerre génocidaire à Gaza, où il a tué près de 61 800 personnes depuis octobre 2023.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Le régime israélien fait également l'objet d'une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre contre le territoire assiégé.