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FAO: la faim recule dans le monde, mais s’aggrave en Afrique et en Asie de l’Ouest

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Un programme d’aide alimentaire lancé par le l’Unicef et le Programme alimentaire mondial (PAM) en Somalie. ©Reuters/Archives

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la faim a reculé à échelle mondiale, mais cette amélioration n’a pas été uniforme sur tous les continents, surtout en raison de l’inflation post-pandémie des produits alimentaires qui continue de freiner les efforts déployés contre la sous-alimentation.

À l’occasion de la tenue de la deuxième édition du sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires à Addis-Abeba, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié, le 28 juillet, l’édition 2025 de son rapport annuel intitulé « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde ».

Le document fait état d’une double réalité cette année, mêlant progrès global et aggravation régionale. Sur le plan mondial, la situation s’est légèrement améliorée : la faim a reculé. En 2024, 8,2 % de la population mondiale, soit environ 673 millions de personnes, étaient touchés, contre 8,5 % en 2023 et 8,7 % en 2022. Cela représente une baisse de 15 millions de personnes par rapport à 2023 et de 22 millions en comparaison avec 2022.

En revanche, la situation reste préoccupante dans certaines zones, notamment en Afrique et en Asie de l’Ouest, où la faim a continué à progresser. Selon le rapport, plusieurs pays de ces régions sont confrontés à des crises alimentaires persistantes. En Afrique, plus de 20 % de la population, soit environ 307 millions de personnes, ont souffert de la faim en 2024. En Asie de l’Ouest, la proportion est estimée à 12,7 %, ce qui équivaut à plus de 39 millions de personnes.

Selon la FAO, ce recul est encourageant, sauf que ces dernières estimations demeurent supérieures au seuil d’avant la pandémie du COVID-19, notamment à cause de la forte inflation des prix alimentaires qui a suivi l’épidémie mondiale et qui a lourdement pénalisé la reprise sur le plan de la sécurité alimentaire.

Malgré ce constat économique, des améliorations ont tout de même été relevées en Asie du Sud et en Amérique latine. Pour le continent asiatique, la prévalence de la sous-alimentation a reculé de 7,9 % en 2022 à 6,7 % (soit 323 millions de personnes) en 2024. L’Amérique latine et les Caraïbes ont pour leur part bénéficié d’un recul de la prévalence à 5,1 % (soit 34 millions de personnes) en 2024, au lieu des 6,1 % constatés en 2020.

Selon les projections de la FAO, 512 millions de personnes pourraient encore souffrir de sous-alimentation chronique à l’horizon 2030, avec près de 60 % d’entre elles sur le seul continent africain.

D’après les cinq organisations onusiennes qui ont participé à l’élaboration de ce rapport, à savoir l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le défi sera immense pour la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD 2) visant à éliminer la faim dans le monde.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV