Le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement rejeté les allégations américaines, qui accusant l'Iran d'ingérence dans les négociations de cessez‑le‑feu à Gaza, les qualifiant de « totalement infondées ».
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a en effet répondu au correspondant de l’agence officielle iranienne IRNA, qui l'avait interrogé au sujet des récentes déclarations du président américain Donald Trump concernant une prétendue implication de l’Iran dans ces pourparlers.
S'exprimant aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer après leur rencontre lundi, Trump a prétendu que l’Iran « s'était immiscé » dans la récente série de négociations au Qatar.
« Je pense qu’ils se sont impliqués dans cette négociation, en informant le Hamas et en lui donnant des signaux et des ordres. Et ce n’est pas bon », a dit Trump.
Or, le diplomate iranien a réitéré : « L’Iran, à l’unisson de la majorité des nations, condamne fermement le génocide à Gaza et soutient tout processus qui peut mettre fin aux atrocités et alléger les souffrances du peuple opprimé de Gaza. »
Il a souligné que les négociateurs du Hamas sont « tout à fait capables de discerner et de poursuivre les meilleurs intérêts du peuple opprimé de Gaza », rendant inutile toute ingérence d’un tiers.
Il a catégoriquement rejeté les allégations d’ingérence iranienne, affirmant qu’il s’agissait d’une tentative délibérée de « détourner la responsabilité et de masquer la complicité des États-Unis dans les crimes d’Israël contre le peuple palestinien ».
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Baghaï a également dénoncé d'innombrables atrocités commises par Israël, parmi lesquelles l'assassinat de 60 000 personnes innocentes, dont des femmes et des enfants, l’intensification du siège de la bande de Gaza ces derniers mois et le blocage de l’aide humanitaire vers cette zone, ainsi que la tuerie de civils affamés et assoiffés, piégés par le régime dans des soi-disant centres de distribution d’aide gérés par ce dernier et son allié américain.
Le diplomate iranien a exhorté les responsables américains à œuvrer pour un cessez‑le‑feu durable à Gaza, en cessant les livraisons d’armes à Israël, en exerçant des pressions pour qu’il mette fin au génocide, et en permettant le libre accès de l’aide humanitaire via des canaux internationaux établis.
Gaza est actuellement confrontée à la plus grave crise humanitaire de son histoire, marquée par une famine dévastatrice qui coïncide avec une guerre génocidaire, menée par le régime israélien.
Depuis le 2 mars 2025, tous les points de passage frontaliers vers la bande de Gaza ont été fermés par Israël, bloquant l’entrée de nourriture, d’eau et d’aide médicale. Cette fermeture a provoqué une famine généralisée sur l’ensemble du territoire côtier.
Selon les derniers chiffres disponibles, 134 Palestiniens, dont 88 enfants, sont morts de famine et de malnutrition depuis le début de la guerre israélienne, qui a fait, d'ailleurs, au moins 59 921 morts, en majorité des femmes et des enfants, et 145 233 blessés.