Le président russe Vladimir Poutine affirme que son pays prévoit de mettre en service six nouveaux sous-marins nucléaires d’ici 2030. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie navale plus large visant à renforcer la flotte sous-marine et la sécurité nationale.
Lors d’un déplacement officiel à Arkhangelsk, dans le nord de la Russie, le président Vladimir Poutine a réaffirmé son engagement en faveur d’une modernisation totale de la flotte navale. À l’occasion de la cérémonie de levée du drapeau sur le sous-marin nucléaire stratégique Kniaz Pojarsky, il a insisté sur le fait que tous les projets en cours seraient menés à bien, sans exception. L’objectif déclaré : assurer la sécurité nationale et défendre les intérêts russes sur l’ensemble des océans du globe.
« Plus de 70 navires sont actuellement en fabrication dans différents chantiers navals à travers le pays », a-t-il précisé. Le chantier de Sevmach, l’un des plus importants de Russie, prévoit notamment la livraison de six nouveaux sous-marins nucléaires d’ici 2023.
Poutine a rappelé que, ces six dernières années, cinq sous-marins stratégiques de la classe Boreï-A et quatre sous-marins polyvalents de la classe Iassen-M ont été intégrés à la marine russe.
Selon le président, ce rythme de production régulier et structuré permet non seulement de garantir la stabilité du secteur naval, mais aussi de stimuler l’innovation technologique et de renforcer l’attractivité des métiers liés à la défense.
Le renforcement des capacités opérationnelles de la marine russe, en particulier de ses forces sous-marines, reste une priorité stratégique du Kremlin. Cette orientation s’inscrit dans une vision à long terme visant à renforcer l’autonomie industrielle du pays et à affirmer son statut de puissance maritime à l’échelle mondiale.
Cette montée en puissance de la flotte sous-marine répond en grande partie à la prévision croissante de l’expansion de l’OTAN vers les frontières orientales de la Russie. Moscou perçoit l’élargissement progressif de l’alliance transatlantique à ses frontières de l’Est, comme une menace directe à sa sécurité stratégique.