Selon les données de S&P Global publiées, jeudi 24 juillet, l’activité du secteur privé français s’est contractée pour le onzième mois consécutif en juillet alors que l’incertitude politique pèse sur la confiance des entreprises françaises.
L’indice PMI HCOB « flash » composite a atteint un plus haut de 11 mois à 49,6 points en juillet, contre 49,2 en juin, mais est resté en dessous du seuil de 50,0 qui sépare la croissance de la contraction.
Le PMI « flash » du secteur des services de juillet a légèrement augmenté à 49,7 contre 49,6 en juin, tandis que le PMI « flash » du secteur manufacturier de juillet a également augmenté à 48,4 contre 48,1 en juin.
La demande de biens et de services français s’est encore affaiblie, les nouvelles commandes chutant au rythme le plus rapide depuis février.
Dans ce contexte, la confiance des entreprises s’est considérablement détériorée, atteignant son niveau le plus bas depuis novembre. Elles expriment leurs inquiétudes quant à l’incertitude politique intérieure, compte tenu de l’opposition au budget du Premier ministre français François Bayrou.
Les syndicats et les partis politiques d’opposition ont également exprimé leur mécontentement face à la proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés et de geler la plupart des dépenses publiques dans le cadre d’un resserrement budgétaire de 43,8 milliards d’euros (51,36 milliards de dollars).
« Alors que la tendance est à la hausse depuis le début de l’année, l’indice reste en dessous du seuil critique des 50 points. Cela continue de signaler une détérioration des conditions économiques, même si elle n’est que marginale », a déclaré Jonas Feldhusen, économiste junior de la Hamburg Commercial Bank.
« Si un accord sur le plan d’austérité était trouvé, il réduirait le revenu disponible de nombreux ménages, ce qui poserait des risques de baisse évidents pour la demande intérieure et en particulier pour le secteur des services. Inversement, l’absence d’accord sur le budget pourrait aggraver l’incertitude politique », a-t-il ajouté.
Mardi 15 juillet, le Premier ministre français a dévoilé un vaste plan d’austérité intitulé « Stop à la dette », visant à économiser plus de 40 milliards d’euros et à réduire le déficit public pour respecter les règles de l’UE.
Ces mesures comprennent le gel des retraites et des prestations sociales, la réduction des remboursements de soins de santé, la suppression d’emplois publics et la suppression de deux jours fériés. Ce projet a suscité une vive réaction politique et des appels croissants à des manifestations de masse.