Quand les bombes ne suffisent plus, Tel-Aviv sort le portefeuille. Face à l’effondrement catastrophique de son image auprès des jeunes Américains, le régime sioniste lance une opération « influenceurs à vendre ». Des critiques dénoncent une manipulation, dans un contexte de chaos.
Face à l’effondrement du soutien international, particulièrement parmi la jeunesse américaine, le régime sioniste a lancé une campagne massive de manipulation médiatique. Le ministère israélien des Affaires étrangères, en partenariat avec l’ONG Israel365, a financé un voyage pour 16 influenceurs pro-Trump, soigneusement sélectionnés pour leur audience parmi les jeunes conservateurs américains.
Le 21 juillet 2025, le ministère israélien des Affaires étrangères, en collaboration avec l’ONG Israel365, a lancé une campagne pour contrer le déclin du soutien à Israël parmi la jeunesse américaine, selon Haaretz.
Les seize influenceurs, affiliés au mouvement MAGA et totalisant des millions d’abonnés sur X, TikTok et Instagram, ont été sélectionnés pour un voyage en Palestine occupée financé par le régime israélien. Âgés de moins de 30 ans, ces créateurs, souvent issus de la droite conservatrice, sont formés pour produire du contenu pro-israélien et influencer les jeunes Américains, dont seulement 23 % soutiennent pleinement les actions israéliennes à Gaza, d’après un sondage CNN de juillet 2025.
Cette mesure s’inscrit dans une stratégie de « hasbara » (propagande israélienne), visant à contrer les critiques croissantes sur les réseaux sociaux, où les contenus pro-palestiniens dominent, souvent amplifiés par des influenceurs indépendants.
Le programme, qui prévoit 550 délégations similaires d’ici fin 2025, inclut des visites des kibboutz touchés par l’opération menée le 7 octobre 2023 par le Hamas, des rencontres avec des survivants et des sessions de formation pour diffuser des messages pro-israéliens.
Les contenus produits, souvent des vidéos émotionnelles ou des récits des opérations du Hamas, visent à restaurer l’image d’Israël, ternie par les 58 895 morts à Gaza, parmi lesquels 70 % de civils, selon les chiffres fournis par le ministère local de la Santé.
Cependant, cette stratégie suscite des critiques : des ONG comme Human Rights Watch dénoncent une tentative de « manipulation » de l’opinion publique, tandis que d’autres accusent ces influenceurs de relayer une propagande biaisée, ignorant les souffrances palestiniennes et faisant le jeu du narratif belliqueux des autorités israéliennes.