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L'Iran est « parfaitement préparé » à se défendre si Israël rompt le cessez-le-feu « fragile » (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'exprime lors d'une interview avec China Global Television Network (CGTN) à Tianjin, en Chine, le 16 juillet 2025.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran était pleinement vigilant et prêt à se défendre si le régime israélien rompait le cessez-le-feu « fragile » qui a mis fin à 12 jours d’agression contre le pays le mois dernier.

Araghchi a fait ces remarques lors d’une interview accordée mercredi à China Global Television Network (CGTN) à Tianjin, en Chine, où il participait mardi à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Il a souligné que la guerre de 12 jours lancée par le régime israélien contre l’Iran était une agression militaire non provoquée et non un simple « conflit ».

« Ce n’est pas un conflit. C’est un acte d’agression, une agression non provoquée d’Israël contre la République islamique d’Iran », a-t-il ajouté.

« Nous n’avions d’autre choix que d’exercer notre droit de légitime défense. Nous avons donc défendu notre pays. Nous l’avons défendu avec beaucoup de courage et avons contraint les agresseurs à cesser leur agression et à demander un cessez-le-feu inconditionnel, que nous avons accepté », a souligné le haut diplomate iranien.

Il a mis en doute la volonté d’Israël de respecter véritablement le cessez-le-feu, qu’il a qualifié de « fragile ».

« Le cessez-le-feu est, bien sûr, fragile et la raison est évidente : aucun cessez-le-feu de la part du régime (israélien) n’est fiable, car il a un très mauvais bilan en la matière », a-t-il expliqué.

« Nous sommes très prudents et pleinement préparés en cas de rupture du cessez-le-feu, mais ce n’est pas notre souhait. Ce n’était pas notre souhait depuis le début. Nous ne voulions pas de cette guerre, mais nous y étions préparés », a-t-il souligné.

Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran ne souhaitait pas que la guerre se poursuive, sans toutefois manquer de réaffirmer que le pays était pleinement prêt en cas de reprise de l’agression.

Entre le 13 et le 24 juin, Israël a mené une agression flagrante et non provoquée contre l’Iran, tuant au moins 1 060 personnes, dont des commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires et des civils ordinaires.

Le 22 juin, les États-Unis sont également entrés en guerre et ont bombardé trois installations nucléaires iraniennes à Fordow, Natanz et Ispahan, en violation flagrante du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

En réponse, les forces armées iraniennes ont ciblé des sites stratégiques dans les territoires occupés, ainsi que la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, la plus grande base militaire américaine en Asie de l’Ouest.

Le 24 juin, l’Iran a réussi, grâce à ses opérations de représailles couronnées de succès contre le régime israélien et les États-Unis, à imposer l’arrêt de l’agression illégale à l’ennemi.

L’Iran est ouvert aux négociations si l’autre partie manifeste une réelle volonté de parvenir à une solution gagnant-gagnant

Araghchi a déclaré que l’Iran reprendrait les négociations nucléaires avec les États-Unis s’il percevait une réelle volonté de parvenir à une solution gagnant-gagnant.

« Il doit y avoir une réelle volonté de parvenir à une solution mutuellement avantageuse. Notre programme nucléaire est à des fins pacifiques, et nous en sommes certains à 100 %. Nous n’hésiterons pas à partager cette certitude (confiance) avec d’autres, ce qui ne peut se faire que par la négociation », a-t-il ajouté.

L’Iran et les États-Unis avaient tenu cinq cycles de négociations indirectes sur le programme nucléaire pacifique de Téhéran avant le 13 juin, date à laquelle Israël a lancé une agression contre la République islamique.

Sous la médiation d’Oman, le sixième cycle de négociations aurait dû se tenir à Mascate, la capitale omanaise, le 15 juin, mais a été annulé en raison des attaques.

Une réelle détermination peut mener à un accord négocié

Araghchi a déclaré qu’une réelle et sérieuse détermination de la partie adverse peut mener à un accord négocié.

Il a souligné la nécessité pour les États-Unis d’abandonner l’option militaire, ajoutant que les parties devraient aller de l’avant et rechercher une solution par la négociation.

« Je pense que la récente attaque américaine contre nos installations nucléaires a prouvé qu’il n’existe pas d’option militaire au programme nucléaire iranien. »

« Seule une solution diplomatique et négociée peut être efficace, et sa réalisation n’est possible que lorsqu’ils mettront de côté leurs ambitions militaires et compenseront les dommages qu’ils nous ont infligés. Nous serons alors prêts à participer aux négociations », a souligné Araghchi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV