Le Groupe de La Haye a annoncé des mesures visant à tenir le régime israélien responsable de la guerre génocidaire qu'il mène contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza depuis plus de 21 mois.
Sous la conduite de l'Afrique du Sud et de la Colombie, des délégués d'une trentaine de pays et des responsables des Nations Unies (ONU), dont la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens, Francesca Albanese, se sont réunis à Bogota, la capitale colombienne, pour participer à un sommet, les 15 et 16 juillet.
Les participants ont cherché à coordonner des actions concrètes, y compris des « mesures juridiques et diplomatiques », contre la guerre génocidaire du régime israélien contre les Gazaouis.
Le Groupe de La Haye a annoncé, ce mercredi 16 juillet, son intention de faire pression contre les « violations du droit international par Israël » dans une guerre qui a déjà fait près de 58 600 morts.
Parmi les mesures annoncées dans ce plan en six étapes figurent le refus des livraisons d'armes à Israël et un examen des contrats publics pour déceler d'éventuels liens avec des entreprises tirant profit de la guerre israélienne contre Gaza.
D'autres mesures incluent le soutien aux « mandats de compétence universelle », qui permettraient aux États ou aux organismes internationaux de poursuivre les crimes internationaux graves, quel que soit le lieu où ils ont été commis.
Les délégués qui ont discuté de ces mesures depuis deux jours ont qualifié ce plan de « plus ambitieux et multilatéral » depuis le déclenchement de la guerre contre Gaza il y a 21 mois, selon des informations en provenance de Bogota.
S'exprimant mardi lors d'une conférence de presse organisée en marge du sommet du Groupe de La Haye à Bogota, Mme Albanese, récemment sanctionnée par le gouvernement américain pour sa condamnation de la campagne génocidaire israélienne à Gaza, a souligné qu'il était grand temps que les nations du monde entier prennent des mesures concrètes pour mettre un terme au génocide à Gaza.
« Mesdames et Messieurs les Ministres, la vérité est que la Palestine a déjà déclenché une révolution, et vous en faites partie », a déclaré Mme Albanese.
« La Palestine a changé la conscience mondiale, en traçant une ligne claire entre ceux qui s’opposent au génocide et ceux qui l’acceptent ou y participent », a-t-elle souligné.
Le Groupe de La Haye, composé de douze pays, dont l’Afrique du Sud, la Bolivie, la Colombie, Cuba, l’Indonésie, l’Irak, la Libye, la Malaisie, la Namibie, le Nicaragua, Oman et Saint-Vincent-et-les Grenadines, a été formé en janvier dans la ville néerlandaise pour rassembler les pays du « Sud global ».
