L'Iran condamne la récente mesure « illégale, destructrice et injustifiée » de l'Union européenne, en imposant de nouvelles sanctions contre le pays, ce qu'il qualifie de tentative pour détourner l'attention du public du parrainage du terrorisme par le bloc des 27.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fait ces remarques jeudi, deux jours après que le Conseil des ministres de l'Union européenne a imposé des mesures restrictives à huit personnes et une entité, les accusant d'être responsables d'avoir commis des violations des droits de l'homme au nom du gouvernement iranien en dehors des frontières iraniennes.
Baghaï a déclaré que les allégations du Conseil sur le soutien de Téhéran aux actes terroristes en Europe sont « ridicules et sans fondement », notant que certains gouvernements européens insistent pour porter des accusations contre l'Iran et répandre des mensonges sur le pays dans le cadre d'un jeu de reproches flagrant visant à détourner l'attention nationale et internationale de leur propre soutien systématique au terrorisme, ainsi que des crimes d'Israël à Gaza et dans toute la région de l'Asie de l’Ouest.
« L'UE et certains de ses États membres critiquent et sanctionnent l'Iran sous de faux prétextes, tout en gardant le silence sur l'agression militaire du régime sioniste contre l'Iran et l'assassinat de citoyens iraniens; ils cherchent même à justifier et à soutenir (l'agression israélienne) », a-t-il déploré.
Le porte-parole a également dénoncé la décision de l'Union européenne d'imposer des sanctions aux citoyens iraniens sur la base d'allégations infondées, la qualifiant de mesure arbitraire qui contredit les normes et principes fondamentaux des droits de l'homme.
Les gouvernements européens qui proposent et soutiennent les sanctions anti-iraniennes assument la responsabilité des conséquences de leurs mesures, a-t-il déclaré.
L'UE a imposé à plusieurs reprises de multiples sanctions à l'Iran sous prétexte de violations des droits de l'homme et en raison des activités nucléaires du pays.
Les personnes désignées comme telles sont soumises à des mesures de gel de leurs avoirs et à une interdiction de voyager sur le territoire de l'UE. Il est également interdit aux personnes et entités de l'UE de mettre des fonds ou des ressources à la disposition des personnes sanctionnées.
