Au moins trois soldats d'une brigade blindée israélienne, connue pour ses tactiques de guerre féroces, ont été tués dans le nord de la bande de Gaza, apparemment sous les tirs antichars nourris des combattants de la Résistance dans le territoire palestinien assiégé.
L'armée israélienne a fait état de ces trois morts dans un communiqué publié lundi. Le journal israélien Maariv a indiqué que l'incident s'était produit dans la ville de Jabalia.
Un quatrième soldat a également été « grièvement blessé » lors de l'incident, a ajouté l'armée, citant « une explosion impliquant un char israélien » comme cause probable des pertes.
Le communiqué précise que le char a « pris feu » après l'incident, suggérant que les pertes pourraient être dues au fait que les soldats se soient retrouvés coincés à l'intérieur du véhicule.
Par ailleurs, l'armée n'exclut pas une explosion en bord de route ou une « défaillance technique » comme autres causes probables.
L'incendie était cependant si intense que le régime israélien a été contraint d'envoyer des pompiers pour l'éteindre.
Maariv a confirmé que les forces armées utilisaient l'un des chars Merkava Mark 4 de l'armée, que Tel-Aviv se vante d'être « le meilleur et le plus protégé au monde ».
L'armée a identifié les soldats tués comme étant le sergent-chef Shoham Menahem, le sergent Shlomo Yakir Shrem et le sergent Yuliy Fakto.
Selon le communiqué, les forces appartenaient à la 401e brigade blindée, également connue sous le nom de « Iron Footprints » ou « Iron Tracks ».
Cette brigade possède un long historique d'agressions débridées – remontant aux années 1960 – contre divers pays d'Asie de l’Ouest. Elle a notamment été fortement impliquée dans plusieurs guerres israéliennes de grande envergure contre Gaza et le Liban.
Depuis octobre 2023, date à laquelle le régime a lancé sa dernière offensive militaire génocidaire sur la bande côtière, la brigade a également été fortement sollicitée pour des agressions meurtrières ciblant des localités comme Jabalia et Rafah, au sud de Gaza.
Les mouvements de résistance de Gaza ont, quant à eux, violemment affronté la 401e brigade blindée en menant des frappes de représailles, notamment celle qui a tué le trio, et des représailles décisives contre les forces israéliennes d'invasion à Jabalia en octobre 2024, qui ont éliminé le commandant de la brigade, Ehsan Daxa.
Auparavant, ces groupes avaient également donné du fil à retordre à la brigade en prenant d'assaut la zone de Zikim, à l'ouest des territoires palestiniens occupés, lors de l'opération « Tempête d'Al-Aqsa », qui a conduit à la capture de centaines d'Israéliens.
Lundi également, plusieurs médias ont fait état d'un incident « très grave » dans l'est de Gaza, qui a poussé le régime israélien à envoyer des hélicoptères de secours pour évacuer les soldats blessés.
Relatant ce dernier développement, un correspondant de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a déclaré que le régime avait mis en œuvre sa controversée « Directive Hannibal » lors de l'incident, prétendument pour éviter la capture d'un soldat par des combattants de la Résistance.
Cette directive autorise l'armée israélienne à prendre toutes les mesures qu'elle juge nécessaires pour éviter de telles captures, même si cela implique de tuer les soldats exposés.
Les incidents de lundi surviennent moins d'une semaine après que huit soldats israéliens ont été tués ou blessés dans le sud de Gaza, lors de ce qui a été salué par les combattants de la Résistance comme une opération « brisant » le mythe d'invincibilité du régime israélien.
Le 4 juillet, la branche armée du Jihad islamique de Gaza a annoncé avoir tué ou blessé au moins 40 soldats israéliens lors d'une embuscade complexe visant divers groupes de soldats dans la zone nord du territoire.
