TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Les États-Unis sanctionnent Francesa Albanese pour avoir révélé les atrocités israéliennes et la complicité de Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La rapporteuse spéciale de l’ONU sur le territoire palestinien occupé, Francesca Albanese.

Les États-Unis ont décidé d’imposer des sanctions à Francesa Albanese, éminente et véhémente responsable des droits de l’homme de l’ONU pour ses critiques et sa dénonciation sans équivoque des agressions meurtrières du régime israélien et du soutien indéfectible de Washington à ces atrocités.

Dans une publication sur les réseaux sociaux publiée mercredi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé que les États-Unis avaient décidé d’imposer des sanctions à Francesa Albanese, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens.

Rubio a accusé Albanese d’avoir tenté d’inciter la Cour pénale internationale (CPI) à émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant.

La CPI a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par les deux responsables israéliens dans la bande de Gaza, où le régime mène une guerre génocidaire fortement soutenue par les États-Unis depuis octobre 2023.

Avant l'émission des mandats d'arrêt par le tribunal, Mme Albanese avait rédigé un rapport historique au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, affirmant que les opérations militaires du régime à Gaza démontraient « une intention d’anéantir systématiquement les Palestiniens en tant que groupe ». Ces atrocités, avait-elle ajouté, constituaient de fait un génocide au regard de la Convention des Nations Unies sur le génocide.

Avant l'autorisation des mandats d'arrêt, elle avait également proposé à l'ONU d'envisager la suspension de l'adhésion du régime pour ses violations meurtrières.

Elle a systématiquement utilisé le terme « génocide » dans de nombreux rapports, notamment en condamnant le régime pour avoir perpétré l'un des « génocides les plus cruels de l'histoire moderne » et en qualifiant Gaza de « laboratoire » pour les armes israéliennes.

Jeudi dernier, Francesca Albanese avait appelé les pays de l’ONU à couper leurs relations commerciales avec Israël. Elle a qualifié la situation dans les territoires palestiniens occupés « d’apocalyptique » et, dans son rapport présenté la semaine dernière, elle nomme 60 entreprises qui sont impliquées dans le soutien de l’occupation israélienne et des actions militaires à Gaza.

Lors d'une session de l'ONU le mois dernier, elle avait appelé à un embargo total sur les armes, ainsi qu'à des sanctions et au désinvestissement contre les États et les entreprises qui soutiennent le régime.

La responsable onusienne a nommément cité de nombreuses entreprises, dont Lockheed Martin, Palantir, Caterpillar, Volvo, BNP Paribas, Barclays, Pimco et Vanguard, les dénonçant pour avoir facilité une « économie du génocide ».

Elle appelle donc les pays à instaurer un embargo complet sur les armes, cesser toutes les activités commerciales avec Israël et s’assurer que les entreprises soient poursuivies en justice pour leur implication dans les violations du droit international.

En février, Mme Albanese avait également dénoncé un projet d’occupation de la bande de Gaza et de déplacement de sa population, annoncé par Donald Trump, comme « illégal » et « complètement absurde ».

Le secrétaire d'État américain a également affirmé qu'Albanese avait tenté d'obtenir des sanctions de la Cour contre des responsables et des entreprises américains, qualifiant ces efforts présumés d'« illégitimes et honteux ».

« La campagne de guerre politique et économique d'Albanese contre les États-Unis et Israël ne sera plus tolérée », a-t-il dit.

Le responsable américain a assuré que Washington continuerait de soutenir le régime dans son « droit à la légitime défense ».

Les États-Unis ont injecté des milliards de dollars d'aide militaire dans les caisses du régime, destinés à renforcer le génocide qui a déjà coûté la vie à près de 57 700 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.

Washington a également apporté un soutien politique indéfectible au génocide en protégeant Tel-Aviv contre toute action punitive de l'ONU.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV