Les processions de l'Achoura à travers le monde honorent l'Imam Hossein (béni soit-il), le petit-fils du grand prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), dont le martyre à Karbala reste un puissant symbole de révolution et de sacrifice à travers les générations.
Des commémorations massives du 10 Muharram, marquant l'Achoura, jour du martyre de l'Imam Hossein (béni soit-il), ont eu lieu, ce dimanche 6 juillet, dans le monde entier.
Ces rituels annuels, profondément ancrés dans la résistance et le sacrifice, rendent hommage à la résistance de l'Imam Hossein face à la tyrannie lors de la bataille historique de Karbala, il y a plus de 1 300 ans.
La révolte de l'Imam Hossein, bien que tragiquement conclue par son martyre, est restée un symbole de justice inébranlable et de résistance morale face à l'oppression. Aujourd'hui, de Téhéran au Pakistan, des personnes en deuil ont ravivé sa mémoire par des processions, des sermons et des actes de deuil symboliques, témoignant d'un profond héritage spirituel et politique qui continue d'inspirer des générations.
En Iran, des villes et villages de tout le pays ont été le théâtre de rassemblements massifs pour l'Achoura, marqués cette année par une plus grande résistance suite à la dernière agression israélienne.
Les cortèges, souvent marqués par des drapeaux noirs de deuil, arboraient désormais des drapeaux nationaux iraniens, soulignant l'unité nationale sous la bannière du message de l'Imam Hossein.
Le slogan des cérémonies de cette année – « L’Iran de Hossein, victorieux pour toujours » – traduit la conviction tenace que le chemin de justice de l’Imam Hossein mène finalement au triomphe, même s’il est pavé de martyre.
En Irak, berceau spirituel de l'Achoura, des foules immenses ont envahi les villes saintes de Karbala et de Najaf. Selon le ministère irakien de l'Intérieur, plus de 1,17 million de pèlerins ont pénétré dans les sanctuaires sacrés depuis le début de Muharram.
833 processions funéraires ont été officiellement enregistrées rien qu'à Karbala, dont des délégations de dix pays étrangers, témoignant de la résonance mondiale du sacrifice de l'Imam Hossein.
Les autorités ont déployé des équipes de protection civile dans toute la vieille ville historique, assurant la sécurité des personnes endeuillées qui envahissaient les rues, invoquant le cri qui résonne encore à travers les temps : « Labayka ya Hussein ! » — Me voici, ô Hussein.
Au Liban, des milliers de personnes en deuil ont afflué vers le complexe Sayyed al-Shuhada et les rues environnantes de Dahiyeh, la banlieue sud de Beyrouth.
La principale marche de l'Achoura s'est dirigée vers le quartier de Kafaat, où le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a prononcé un discours faisant écho aux valeurs de l'Imam Hossein et aux récents développements dans la région.
Cette année, l'Achoura a été marquée par une tristesse plus profonde, car elle marquait la première commémoration depuis le martyre du secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, assassiné par Israël lors d'une série de frappes massives en septembre 2024.
Les personnes en deuil ont pleuré non seulement le sacrifice intemporel de l'Imam Hossein à Karbala, mais aussi une voix contemporaine de la Résistance ; un leader dont la vie et le martyre ont fait écho à la résistance de l'Imam Hossein face à la tyrannie. Son souvenir a survécu à chaque larme, chaque battement de poitrine et chaque cri de « Labayka ya Nasrallah ! » ; un vœu que son message perdure au-delà de la mort.
Au Pakistan, des dizaines de milliers de personnes ont participé aux processions dans le parc Nishter de Karachi, alors que des mesures de sécurité strictes entouraient les événements de l'Achoura dans le pays.
En Europe, aux États-Unis, en Australie et dans certaines régions d'Afrique, les communautés ont également commémoré l'Achoura par des processions solennelles, des rassemblements et des actes de deuil symboliques.
De Londres à Dearborn, de Sydney à Johannesburg, les personnes en deuil se sont rassemblées dans les mosquées et les centres communautaires, récitant des élégies et reconstituant la tragédie de Karbala.
Ces commémorations soulignent la résilience des communautés opprimées à travers le monde, invoquant la mémoire de l’Imam Hossein comme un phare de défi moral.
