Abbas Araghchi a déclaré que la coopération entre l’Iran et l’AIEA se fera par l’intermédiaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien et que Téhéran reste attaché au TNP.
« Conformément à la nouvelle loi du Parlement iranien, approuvée à la suite des attaques illégales contre nos installations nucléaires par Israël et les États-Unis, notre coopération avec l’AIEA se fera par l’intermédiaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne pour des raisons évidentes de sûreté et de sécurité », a écrit Araghchi, dans un message publié jeudi 3 juillet sur X, en réponse aux fausses déclarations du ministère allemand des Affaires étrangères et aux déclarations des responsables de Berlin. Il a également précisé que l’Iran reste attaché au TNP et à son accord de garanties.
Le 25 juin, le Parlement iranien a approuvé une loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) suite à sa résolution à motivation politique contre la République islamique d’Iran.
Par la suite, le ministère allemand des Affaires étrangères a prétendu mercredi que la décision de l’Iran de suspendre sa coopération avec l’AIEA « élimine toute possibilité de surveillance internationale du programme nucléaire iranien, essentielle à une solution diplomatique ».
Araghchi a ajouté que, pour les Iraniens, ce qui « envoie un message dévastateur et détruit une solution diplomatique est le soutien explicite de l’Allemagne à l’attaque illégale d’Israël contre l’Iran, y compris contre des sites nucléaires sous garantie, comme un “sale boulot” mené pour le compte de l’Occident ».
Le 13 juin, dans le cadre d’un acte d’agression non provoqué, Israël a ciblé des commandants militaires et des scientifiques nucléaires iraniens, précédemment inscrits sur des listes de sanctions sur la base de rapports de l’AIEA, ainsi que des civils.
Dans une interview accordée en marge du sommet du G7 au Canada, le chancelier allemand Friedrich Merz a exprimé son ferme soutien à Israël dans son agression contre l’Iran, avouant : « C’est le sale boulot qu’Israël accomplit pour nous tous ». Le chef de la diplomatie iranienne a également évoqué le soutien honteux de l’Allemagne à « l’attaque illégale américaine contre les installations nucléaires iraniennes, qui a violé le droit international, le TNP et la Charte des Nations unies ». Il a, par ailleurs, averti que l’Allemagne manque à ses engagements au titre du Plan global d’action conjoint (PGAC), en exigeant ouvertement le « zéro enrichissement » en Iran.
La Grande-Bretagne, aux côtés de la France et de l’Allemagne, a exprimé à plusieurs reprises sa « préoccupation » concernant les niveaux d’enrichissement de l’Iran, et ce, alors que tous les trois font partie de l’accord nucléaire de 2015.
Les États-Unis et leur principal allié régional, le régime israélien, ont appelé à plusieurs reprises à l’arrêt total des activités d’enrichissement nucléaire pacifique de la République islamique d’Iran. Le 22 juin 2025, l’Amérique a bombardé les sites nucléaires de Natanz, Fordo et Ispahan, en violation flagrante de la Charte des Nations unies, du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Néanmoins, les responsables iraniens ont assuré à plusieurs reprises que le pays poursuit ses activités d’enrichissement et son programme nucléaire pacifique, conformément aux principes inscrits dans le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).