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Plus de 300 Palestiniens tués en deux jours, malgré la proposition d’un cessez-le-feu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des civils palestiniens ont été la cible de tirs, lorsqu’ils se rendaient à un centre de distribution d’aide à Gaza. (Photo via les réseaux sociaux)

Les forces israéliennes ont tué plus de 300 Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée au cours des dernières 48 heures, alors qu’un éventuel cessez-le-feu est en jeu.

Dans un communiqué publié jeudi, le service de presse du gouvernement de Gaza a déclaré que le régime d’occupation avait « commis 26 massacres sanglants » au cours des deux derniers jours sur ce territoire déchiré par la guerre, tuant 300 Palestiniens et en blessant des centaines d’autres, a rapporté la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera.

Il a ajouté qu’au moins 73 Palestiniens avaient perdu la vie depuis ce jeudi matin seulement, dont 33 personnes sur des sites de distribution d’aide gérés par la soi-disant Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis.

« Des attaques ont également touché une tente-abri à al-Mawasi et une école abritant des personnes déplacées près de la ville de Gaza », a ajouté le service de presse, soulignant que les victimes de ces frappes intensifiées sont parmi des civils qui se trouvent dans des abris surpeuplés, des espaces publics, des marchés et des files d’attente pour obtenir de la nourriture.

Le rapport décrit des scènes chaotiques où des civils désespérés, faisant la queue pour obtenir de l’aide, ont été accueillis par des tirs soudains et sans avertissement. Les survivants ont raconté que les balles ont traversé la foule, tandis que les services d’urgence étaient incapables d’intervenir en raison des tirs incessants.

Le GHF est chargé par le régime israélien et le gouvernement américain de distribuer de l’aide à Gaza depuis fin mai, lorsque le régime a partiellement allégé son blocus suite à une condamnation internationale croissante et aux avertissements d’une famine imminente.

Ses opérations sont, cependant, entravées par des scènes chaotiques et des rapports quotidiens faisant état de tirs des forces israéliennes sur des demandeurs d’aide qui attendent de récupérer des rations dans les installations du GHF. Les entrepreneurs américains qui surveillent des sites du GHF auraient utilisé des balles réelles et des grenades assourdissantes contre des civils. Selon le communiqué, plus de 500 Palestiniens ont été tués et près de 4 000 blessés, alors qu’ils tentaient d’accéder à la nourriture ou de la distribuer.

« Les gens ont décrit des scènes d’horreur, parlant des moments où ils attendaient pendant des heures dans l’espoir de mettre la main sur des vivres de première nécessité, avant de finalement être accueillis par des coups de feu soudains et non provoqués… J’ai parlé à un certain nombre de survivants ce matin, et ils m’ont fait part de témoignages déchirants et ont partagé les scènes horribles qui se sont déroulées près des centres d’aide gérés par le GHF », a déclaré un journaliste d’Al-Jazeera.

Des groupes de résistance palestiniens ont dévoilé, dans un communiqué que le véritable objectif des centres de distribution d’aide américains à Gaza est de démanteler l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, et de détruire la cause palestinienne.

Le communiqué souligne que les actions des centres d’aide visent à accélérer les déplacements forcés, le nettoyage ethnique et l’évacuation de la population et des habitants de Gaza, dans le cadre des « plans criminels » du président américain Donald Trump.

En ce sens, les Nations Unies et d’autres organisations humanitaires refusent de coopérer avec le système GHF, affirmant qu’il contrevient aux principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.

« L’organisation de distribution vise à utiliser la nourriture comme appât pour attirer les personnes affamées, les terroriser et les tuer. Tirer sur des personnes faisant la queue pour obtenir de la nourriture est un crime de guerre », a déclaré à Al-Jazeera le Dr Mads Gilbert, médecin urgentiste et professeur, qui dispense des soins de santé à Gaza depuis plus de 30 ans.

Ces atrocités surviennent alors que Trump a exhorté mardi le mouvement de résistance palestinien Hamas à accepter sa proposition de cessez-le-feu de 60 jours, présumant que Tel-Aviv avait accepté de finaliser un tel accord.

« Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le CESSEZ-LE-FEU de 60 jours », a-t-il prétendu sur son compte Truth Social.

L’appel de Trump à un cessez-le-feu intervient alors que le gouvernement américain a approuvé une vente d’armes de 510 millions de dollars au régime israélien, renforçant ainsi le soutien militaire de Washington à Israël qui entre dans son 21e mois de génocide contre les habitants de Gaza.

Depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a lancé sa campagne de génocide à Gaza, il a tué au moins 57 012 Palestiniens et en a blessé 134 592 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV