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Les groupes de défense des droits palestiniens dénoncent la décision « décevante » de la Haute Cour de Londres sur les ventes d'armes à Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants anti-israéliens se rassemblent devant la Royal Courts of Justice à Londres, le 13 mai 2025. ©AP

Des groupes de défense des droits palestiniens ont qualifié de « décevante » la récente décision de la Haute Cour de Londres, qui a rejeté leur recours juridique contre le transfert à Israël de pièces détachées de fabrication britannique destinées aux avions de combat américains F-35.

L'action en justice, intentée par al-Haq, un groupe basé en Cisjordanie occupée par Israël, et le Réseau mondial d'action juridique (GLAN) contre le ministère du Commerce et des Affaires, a été rejetée lundi. La Haute Cour britannique a estimé qu’elle n’avait pas l’autorité constitutionnelle pour intervenir dans les décisions du gouvernement en matière d’exportation d’armes.

Dans un communiqué conjoint publié mercredi, al-Haq et GLAN ont indiqué qu’ils envisageaient de faire appel de la décision.

« La décision de la Cour, qui continue de permettre au Royaume-Uni d’armer Israël via l’exclusion accordée au programme F-35, est décevante ; toutefois, nos équipes étudient la possibilité de faire appel du jugement. »

Ils ont précisé que cette décision « n’affecte pas l’obligation du gouvernement britannique, en vertu du droit international, de prévenir le génocide et les crimes atroces », ajoutant que la responsabilité d’agir incombe désormais au Parlement.

La Cour a conclu qu’il « revient  au Parlement, et non à la justice », d’examiner si la décision du gouvernement de continuer à armer Israël dans le cadre du programme F-35 est conforme au droit international.

Cette action en justice a soulevé de sérieuses inquiétudes quant à la possible complicité du Royaume-Uni dans le génocide perpétré par Israël à Gaza, puisque ce pays continue de fournir des armes et des composants militaires, notamment pour les avions de chasse F-35, utilisés dans des attaques qui ont fait des dizaines de milliers de morts palestiniens depuis octobre 2023.

Lire plus: La rapporteuse spéciale de l’ONU appelle à l'arrêt des ventes d'armes à Israël

Dans sa décision, la Cour a déclaré que le ministre des Affaires étrangères, Jonathan Reynolds, était « confronté au choix difficile d’accepter l’exclusion accordée au programme F-35, ou de s’en retirer et d’en assumer toutes les conséquences en matière de défense et de diplomatie ».

Alors que le gouvernement britannique a fait valoir qu’un retrait du programme pourrait nuire à sa réputation auprès des États-Unis et de l’OTAN, les organisations de défense des droits de l'homme avertissent que la poursuite des transferts d'armes porte atteinte au droit international et à la responsabilité dans le contexte du génocide perpétré par le régime israélien à Gaza.

Sacha Deshmukh, directeur général d'Amnesty International Royaume-Uni, a déclaré dans un précédent communiqué que la décision de la Cour « ne change rien à la réalité sur le terrain et n'absout pas le gouvernement britannique de ses responsabilités au regard du droit international ».

« La terrible réalité à Gaza se dévoile au vu et au su du monde entier », a-t-il ajouté.

L’ancien dirigeant du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a également condamné la décision de la Cour, la qualifiant de « vraiment honteuse ». 

« C’est une honte morale que ce gouvernement autorise la fourniture de pièces détachées pour les avions F-35, utilisés pour tuer des hommes, des femmes et des enfants palestiniens » a-t-il dénoncé. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV