Le ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat a déclaré que la directrice générale de l’UNESCO avait mis en garde Israël contre toute attaque éventuelle contre les sites du patrimoine culturel et naturel de la République islamique d’Iran.
Reza Salehi-Amiri a fait cette déclaration lors d’un entretien accordé, mercredi 2 juillet, à l’agence de presse officielle iranienne (IRNA), après que l’Iran a sollicité le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour protéger ses sites du patrimoine historique et culturel des dommages éventuels causés par des agressions militaires israéliennes.
Le ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat a indiqué que Téhéran avait officiellement adressé une lettre à la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, pour appeler l’organisation internationale à agir de toute urgence et de manière efficace pour préserver son patrimoine culturel et naturel des menaces proférées par les agressions militaires israéliennes.
Dans cette lettre, M. Salehi-Amiri a mis l’accent sur la responsabilité de l’UNESCO et de la communauté internationale dans la préservation des trésors mondiaux irremplaçables, évoquant la Convention de La Haye datant de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, ainsi que la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972, afin de prévenir les dommages causés aux sites historiques et naturels iraniens.
« L’Iran compte plus de 40 000 monuments nationaux enregistrés au niveau national et 28 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO », a déclaré le ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat.
Plus de 50 autres sites iraniens figurent sur la liste indicative de l’UNESCO pour inscription sur la liste du Patrimoine mondial.
L’Iran a averti que tout retard dans la réponse de l’UNESCO pourrait entraîner des dommages irréversibles aux sites iraniens du Patrimoine mondial, et a souligné que nombre de ces sites sont directement et indirectement menacés.
« Nous sommes conscients que la Directrice générale de l’UNESCO a lancé un avertissement au régime sioniste », a déclaré M. Salehi-Amiri, interrogé sur la suite donnée par l’UNESCO à la lettre de l’Iran et sur la nécessité de protéger les sites historiques et culturels iraniens.
Le 13 juin, le régime israélien a lancé une agression illégale contre la République islamique d’Iran, entraînant l’assassinat de nombreux hauts commandants militaires, scientifiques nucléaires et citoyens ordinaires.
L’Iran a riposté en moins de 24 heures par un déluge de missiles et de drones, suivi d’une série d’actes de représailles dans le cadre de l’opération Vraie Promesse III.
Les États-Unis sont entrés en guerre en soutien au régime de Tel-Aviv le 22 juin, lorsque les bombardiers américains ont frappé trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante du droit international.
En représailles, l’Iran a lancé une frappe de missiles sur la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, la plus grande base aérienne militaire américaine en Asie de l’Ouest.
Après 12 jours, durant lesquels les forces armées iraniennes ont infligé de lourdes pertes au régime sioniste et à ses infrastructures militaires et industrielles, Tel-Aviv a été contraint d’accepter unilatéralement un cessez-le-feu.