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L’Iran dépose une requête auprès de l'ONU contre Israël et les États-Unis comme instigateurs de l’agression militaire

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. (Photo d'archives)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqchi, a adressé, dimanche 29 juin, une lettre au secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité, afin de rappeler la responsabilité du régime sioniste et des États-Unis concernant leurs actions hostiles contre la République islamique d’Iran.

Dans la lettre, le ministre iranien des Affaires étrangères a évoqué le début de l’agression militaire israélienne contre l’Iran, survenue le 13 juin 2025. Il a mis en avant le fait que cette offensive constituait une violation flagrante de l’Article 2-Paragraphe 4 de la Charte des Nations unies, qui interdit l’usage de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un État.

Araqchi a dénoncé les attaques délibérées par Israël contre des zones d’habitation, des civils et des infrastructures civiles, ce qui, selon lui, constitue des violations graves du droit international humanitaire.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que, bien que l’évaluation complète des pertes soit en cours, des hôpitaux et centres de secours ont été visés, en infraction directe au droit international humanitaire. Par ailleurs, certaines installations énergétiques ont également été attaquées, dans une tentative manifeste de perturber la vie quotidienne de la population civile.

Il a également dénoncé les frappes contre des installations nucléaires iraniennes situées à Qom, Arak, Natanz et Ispahan — toutes placées sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). De telles attaques, a-t-il affirmé, constituent une violation flagrante de la Charte des Nations unies, du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et des statuts et résolutions de l’AIEA.

Araqchi a insisté sur le fait que ces actions unilatérales à l’encontre de l’Iran violent plusieurs principes fondamentaux du droit international à savoir : le droit à la vie suivant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), l’interdiction du recours à la menace ou à l’emploi de la force dans les relations internationales (résolution 2625 de l’Assemblée générale de l’ONU), l’interdiction de l’agression (résolution 3314 de l’Assemblée générale de l’ONU), le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre État (résolution 2625 de l’Assemblée générale de l’ONU), l’engagement au respect de la souveraineté d’autres États et le droit à l’autodétermination de la nation iranienne.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqchi, a ensuite rappelé que cette agression a été fermement condamnée par un grand nombre d’États membres des Nations unies ainsi que par plusieurs organisations régionales et internationales, notamment le Mouvement des non-alignés, le groupe des BRICS, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et le Conseil de coopération du golfe Persique.

Il a également précisé que, conformément aux dispositions de la Charte des Nations unies, le Conseil de sécurité a l’obligation, en vertu de l’Article 39, de déterminer si le régime israélien a effectivement commis un acte d’agression contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République islamique d’Iran.

Dans ce contexte, il a formulé une demande officielle au Conseil de sécurité pour qu’il reconnaisse le régime israélien ainsi que les États-Unis comme les instigateurs de cette agression, tout en appelant à la reconnaissance de leur responsabilité, qui inclut le versement d’indemnités et de réparations pour les préjudices causés.

La lettre se termine en insistant sur le fait que cet acte d’agression représente une violation flagrante des principes fondamentaux du droit international.

« Ignorer cette situation, ainsi que les conséquences juridiques qui en découlent, compromet gravement la crédibilité du système des Nations unies. Cela constitue une menace sérieuse pour l’état de droit sur la scène internationale et pourrait engendrer des conditions d’anarchie dans les relations internationales, tant au niveau régional qu’au sein de la communauté mondiale  », a précisé la lettre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV