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L’Iran rejette toute limitation de sa puissance balistique et insiste sur l’enrichissement sur son propre sol

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le tir d’un missile iranien lors d’un exercice militaire. (Photo d’Archives)

L’ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies, Amir Saïd Iravani, a affirmé que la République islamique ne cédera à aucune restriction imposée à ses capacités balistiques.

« L’Iran n’acceptera aucune limitation de ses activités de missiles. La récente agression a clairement démontré que, sans les capacités militaires de l’Iran, l’autre camp n’aurait jamais été contraint de demander un cessez-le-feu », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée au site d’information au site Web Al-Monitor, vendredi 27 juin.

« L’une des principales raisons pour lesquelles un cessez-le-feu n’a pas été respecté à Gaza, ou n’a pas été appliqué par le régime d’occupation au Liban, est que la puissance de riposte des mouvements de résistance n’a pas encore atteint un niveau suffisant pour mettre le régime sous pression ou le rendre vulnérable », a-t-il déclaré, tout en ajoutant que la riposte militaire de l’Iran a infligé de graves souffrances aux secteurs sociaux, politiques et économiques du régime.

Les dommages infligés à Israël ont été si graves que le régime sioniste n’a pas eu d’autre choix que de demander aux États-Unis de mettre en place un cessez-le-feu rapide, a poursuivi le représentant iranien avant d’indiquer : « L’Iran n’acceptera jamais de renoncer à un levier stratégique aussi efficace, et ne se laissera jamais être désarmé face à d’éventuelles attaques futures ».

Par ailleurs, Iravani a fait part de la détermination de l’Iran à poursuivre ses activités d’enrichissement sur son propre territoire, tout en soulignant que Téhéran est prêt à répondre aux préoccupations internationales concernant son programme nucléaire pacifique et ses activités d’enrichissement d’uranium, conformément aux principes du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

« L’Iran a toujours recherché une solution pacifique pour apaiser toute préoccupation concernant son programme nucléaire. Il est essentiel que les droits de l’Iran, en tant que membre responsable du TNP, soient pleinement reconnus. Nous ne réclamons ni plus ni moins que les droits accordés à tout autre membre du TNP », a-t-il précisé.

Amir Saïd Iravani a ajouté que la République islamique est ouverte à l’idée d’un consortium nucléaire régional, évoquée lors du dernier cycle de pourparlers indirects entre les États-Unis et l’Iran. Le pays est prêt à toute forme de coopération liée au nucléaire régionale, estimant qu’un tel consortium pourrait parfaitement être l’une des formes que cette coopération pourrait prendre.

Le représentant permanent de l’Iran auprès de l’ONU a affirmé que Téhéran est disposé à « collaborer avec tous les pays de la région exploitant des réacteurs nucléaires, que ce soit sur des questions de sécurité des réacteurs ou d’approvisionnement en combustible pour réacteurs », à condition qu’une telle démarche soit une « initiative complémentaire » et non un substitut au programme nucléaire national de l’Iran ».

« L’Iran insiste toujours sur le fait que l’enrichissement doit être effectué sur son propre sol. Un consortium pourrait compléter notre programme nucléaire, mais en aucun cas le remplacer », a-t-il indiqué.

« Nous serions prêts à transférer nos stocks d’uranium enrichi à 60 % et 20 % vers un autre pays et à les faire transférer hors du territoire iranien en échange de la réception de concentré d’uranium [yellowcake] », a-t-il déclaré.

Interrogé sur la possibilité que l’enrichissement soit limité aux activités du consortium opérant en Iran, M. Iravani a répondu à Al-Monitor : « En principe, nous n’y voyons pas d’objection ; toutefois, cela dépendra des détails des propositions que nous recevrons ».

En outre, le diplomate iranien a précisé que l’initiative récente du Parlement iranien visant à suspendre la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) « ne signifie pas un retrait de l’Iran du TNP ».

Dans la foulée, M. Iravani a mis l’accent sur le fait que tout éventuel accord nucléaire avec les États-Unis devra respecter « les droits de l’Iran en tant que membre responsable du TNP ».

Selon des médias, l’envoyé spécial américain pour l’Asie de l’Ouest, Steve Witkoff, aurait proposé à Téhéran, avant l’agression israélo-américaine du 13 juin, la création d’un consortium nucléaire comprenant potentiellement l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les États-Unis Oman et le Qatar.

Ce mécanisme visait à fournir à l’Iran de l’uranium enrichi à des fins civiles, en échange d’un allègement partiel des sanctions touchant les exportations pétrolières, la banque centrale du pays et le secteur maritime de l’Iran.

Le régime israélien a lancé, le 13 juin, des actes d’agression non provoqués contre l’Iran, en menant des frappes aériennes sur des sites nucléaires, militaires et résidentiels, causant la mort de plus de 600 personnes, dont de hauts commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils.

Les forces armées iraniennes ont immédiatement réagi. Les Forces armées et le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont mené 22 vagues de frappes de représailles dans le cadre de l’opération Vraie Promesse III, infligeant de lourdes pertes au régime sioniste.

Le régime usurpateur a été contraint d’accepter un cessez-le-feu unilatéral proposé par les États-Unis le 24 juin pour mettre fin aux combats et éviter de nouvelles destructions d’infrastructures.

Avant cette déclaration unilatérale, les États-Unis avaient illégalement bombardé les trois principales installations nucléaires iraniennes à Natanz, Fordow et Ispahan avec des bombes anti-bunker GBU-57, prétendant que les sites avaient été « totalement détruits ».

Après l’agression israélo-américaine, les responsables iraniens ont souligné que l’industrie nucléaire iranienne est profondément enracinée dans les infrastructures scientifiques et technologiques du pays, et ne peut être démantelée par les ennemis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV