Selon une source iranienne de haut niveau citée par NBC News, Israël aurait demandé à l’Iran, par l’intermédiaire de pays occidentaux agissant comme médiateurs, de mettre fin à ses frappes et de reprendre les négociations nucléaires.
Aucune réaction immédiate n’a été reçue de la part du cabinet du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à la demande de commentaire à ce sujet.
Le président américain Donald Trump a publiquement exhorté Israël et l’Iran à conclure un accord, déclarant dimanche sur Truth Social que « de nombreux appels et réunions » sont en cours.
Cette tentative de médiation intervient alors que, selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, « les actes du régime sioniste — qu’on ne peut imaginer sans le soutien des États-Unis — ont vidé le processus de négociation de tout son sens. Il revient à Washington de prendre une position claire ».
M. Baghaï a ajouté que « tout médiateur potentiel doit d’abord contraindre ce régime criminel à mettre fin à ses crimes. L’urgence immédiate consiste à stopper ses agressions, car tant que ces attaques se poursuivent, nous défendrons résolument l’honneur de notre nation et la vie de notre peuple ».
Il a fait part du comportement contradictoire de certains pays européens, pour déclarer : « D’un côté, ils affichent leur volonté de dialoguer avec l’Iran, mais de l’autre, ils ferment les yeux sur les crimes d’Israël. Cette position paradoxale exige des explications. Deux d’entre eux sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et parties prenantes à l’accord nucléaire (PGAC). S’ils accordaient réellement de la valeur à cet accord, ils auraient condamné les crimes du régime israélien ».
Depuis avril 2025, Téhéran et Washington ont tenu cinq cycles de pourparlers indirects, sous la médiation du Sultanat d’Oman, sur le programme nucléaire iranien, dans un climat de volte-face récurrentes des États-Unis, qui ont incité les responsables iraniens à critiquer les déclarations « contradictoires » de leurs homologues américains.
Bien que le sixième round des négociations nucléaires était prévu pour le dimanche 15 juin à Mascate, capitale omanaise, le régime sioniste a perpétré des actes d’agression dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces actes ont visé plusieurs sites civils, des infrastructures militaires ainsi que des installations nucléaires à Téhéran et dans d’autres villes iraniennes.
Après les frappes israéliennes, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré le 14 juin que la poursuite des pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis, en pleine campagne de sauvagerie israélienne, est « injustifiable ».
Plus tard dans la même journée, le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, a annoncé sur X que le sixième cycle de pourparlers indirects, prévu pour le 15 juin, n’aurait pas lieu.
Il a confirmé l’annulation de ce tour de pourparlers, tout en soulignant que « la diplomatie et le dialogue sont la seule voie vers une paix durable ».
Au cours des attaques barbares israéliennes, plusieurs hauts commandants militaires iraniens et scientifiques nucléaires ont été assassinés. Des civils, parmi lesquels figurent des femmes et des enfants, ont également perdu la vie.
Depuis vendredi, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé l’opération baptisée Vraie Promesse III, en tirant des salves de missiles vers les territoires occupés.
La dernière série de ces opérations — la huitième depuis le vendredi 13 juin — a été menée ce lundi 16 juin, vers 4 h 50, heure locale, contre des cibles stratégiques et sensibles à Tel-Aviv et Haïfa.
L’Iran a promis une riposte encore plus puissante et écrasante si le régime israélien poursuit ses actes d’agression contre le pays.
