« Le régime israélien a attaqué l’Iran en utilisant des armes fournies par les États-Unis », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, réitérant que « Téhéran tient Washington pour responsable de l’agression ».
« Vendredi, alors que mes compatriotes dormaient et que notre peuple se préparait pour l’Aïd, le régime sioniste a agressé notre territoire en utilisant toutes sortes d’armes fournies par les États-Unis », a déclaré Esmaïl Baghaï, lors de sa conférence de presse hebdomadaire ce lundi 16 juin.
« Plusieurs de nos figures éminentes et un grand nombre de nos compatriotes ont été tués en martyr dans cette attaque cruelle », a-t-il ajouté.
Le 13 juin, le régime israélien a perpétré une attaque aérienne meurtrière dans laquelle plusieurs commandants militaires ainsi que des scientifiques iraniens ont été tués en martyr. Cette attaque a également fait de nombreuses victimes civiles, dont la majorité, des femmes et des enfants.
Parmi les martyrs figurent le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, le commandant en chef du CGRI Hossein Salami, le chef de la division aérospatiale du CGRI, le général de brigade Amir-Ali Hajizadeh, et le commandant du quartier général de Khatam al-Anbiya, le général Gholam-Ali Rashid.
Les scientifiques nucléaires Dr Fereydoon Abbasi, Dr Mohammad Mehdi Tehranchi et Dr Abdolhamid Minoucher ont également trouvé la mort dans ces frappes ciblées.
Les décideurs politiques américains « complices »
Questionné au sujet des circonstances dans lesquelles ces attaques ont été perpétrées alors même que des négociations indirectes étaient en cours entre Téhéran et Washington, le porte-parole a déclaré :
« Les agissements du régime sioniste – que nous ne pouvons imaginer sans le soutien des États-Unis – ont vidé de leur sens le processus de négociation. Il est du devoir de l’Amérique d’adopter une position claire. Nous sommes convaincus que le régime sioniste n’aurait pas pu mener cette attaque éhontée sans la coordination, la collaboration et le soutien des États-Unis. L’Amérique doit comprendre qu’elle est complice de chaque goutte de sang versée sur le sol iranien et de chaque bâtiment détruit. »
« Des négociations dans ces conditions n’ont aucun sens »
Concernant la perspective d’une reprise des pourparlers indirects, le porte-parole du ministère iranien a indiqué que « ces négociations sont totalement dénuées de sens. En tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis sont tenus de reconnaître officiellement cette agression ».
Il a ajouté que l’Iran ne peut accepter que les États-Unis, qui entretiennent des relations avec ce régime, créent des obstacles à la reconnaissance de la réalité.
« La République islamique d’Iran a démontré avec force et confiance qu’elle est engagée dans le dialogue, la diplomatie et la négociation. La partie qui mérite d’être condamnée ici est le régime sioniste, qui a lancé son agression au milieu des pourparlers en cours. »
« L’Iran se défendra tant que l’agression se poursuivra »
L’appareil diplomatique et les forces armées iraniennes sont entièrement concentrés sur la défense de la souveraineté du pays, a martelé le responsable iranien.
« Toute partie souhaitant une médiation doit d’abord contraindre ce régime criminel à cesser ses atrocités. La priorité immédiate doit être de contraindre ce régime à mettre fin à ses agressions ; tant que ces attaques se poursuivront, nous défendrons résolument l’honneur de notre nation et protégerons notre peuple », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Les attaques du régime ont ciblé des zones résidentielles et des installations nucléaires, violant toutes les normes internationales. L’assassinat de personnalités militaires iraniennes – alors qu’il n’y avait pas de guerre – et le meurtre d’Iraniens en zones civils constituent des crimes de guerre flagrants. »
Concernant l’alignement de certains pays européens sur Israël tout en exprimant leur volonté de négocier avec l’Iran, M. Baghaï a fait remarquer : « Cette approche contradictoire exige une explication. »
« Deux de ces trois pays sont membres du Conseil de sécurité des Nations unies et participent au Plan global d’action conjoint. Si le PGAC était réellement pour eux une priorité, les crimes du régime israélien auraient été condamnés. »
Soulignant que le programme nucléaire iranien reste le seul au monde à bénéficier d’une légitimité explicite en vertu des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, il a ajouté que les récentes attaques contre ces installations constituent une violation à la fois du PGAC et des normes mondiales de non-prolifération.
« Nous attendons de la communauté internationale qu’elle concentre tous ses efforts pour mettre fin à cette agression et condamner les attaques contre les sites nucléaires iraniens », a-t-il déclaré.