Le représentant permanent de l'Iran auprès des Nations Unies, Amir Saïd Iravani, s'est exprimé ce samedi 14 juin, lors d'une session d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU suite à l'agression militaire israélienne contre la République islamique.
M. Iravani a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à « condamner fermement » l'« agression illégale » du régime israélien et a exigé des mesures urgentes et concrètes de la part de l'organisation mondiale pour tenir le régime sioniste responsable de ses actes et empêcher toute nouvelle déstabilisation de la paix et de la sécurité internationales.
Aux premières heures de ce vendredi, Israël a lancé une série d'attaques préméditées et coordonnées, ciblant plusieurs villes iraniennes, notamment des installations nucléaires et des infrastructures civiles vitales.
L'envoyé iranien auprès de l’ONU a noté que le site nucléaire de Natanz, dans la province d'Ispahan, dans le centre de l'Iran, qui est sous le contrôle total de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), était l'une des principales cibles des attaques israéliennes.
Ces attaques criminelles et sauvages ont fait au moins 78 morts, dont de hauts responsables militaires et des civils innocents, parmi lesquels des femmes et des enfants, et plus de 320 blessés.
Amir Saïd Iravani a qualifié les dernières frappes israéliennes de « massacres délibérés et d'actes de terrorisme », violant le droit international et la conscience humaine.
Plus loin dans ses propos, l'ambassadeur iranien a critiqué le Conseil de sécurité de l'ONU et l'AIEA pour leur inaction face aux avertissements répétés de l'Iran concernant les menaces israéliennes contre ses installations nucléaires, les accusant d'encourager le régime sioniste à intensifier son agression et à franchir les lignes rouges.
M. Iravani a averti des conséquences radiologiques potentiellement catastrophiques des attaques contre des sites nucléaires sécurisés, estimant que leurs effets pourraient s'étendre bien au-delà des frontières iraniennes.
L'agression israélienne, a-t-il indiqué, violait également la souveraineté de l'Irak, dont l'espace aérien a été utilisé pour l'agression. Une violation contre laquelle la mission permanente irakienne auprès de l'ONU a officiellement protesté.
L'ambassadeur iranien a accusé les États-Unis d'avoir permis les frappes israéliennes, mentionnant les services de renseignement, l’appui politique et les transferts d'armes vers Israël.
« La complicité des États-Unis dans ces actes terroristes est indéniable », a-t-il souligné.
L'Iran a réaffirmé son droit inhérent à la légitime défense en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations Unies.
Rappelant la résolution 487 (1981) du Conseil de sécurité, qui condamnait l'attaque israélienne contre le réacteur nucléaire irakien d'Osirak, M. Iravani a appelé le Conseil à faire respecter le droit international et à demander des comptes à Israël. Il a souligné que des décennies d'inaction et de deux poids, deux mesures ont enhardi le régime Israélien à commettre des actes agressifs.
« Toute absence d'action immédiate », a-t-il averti, « signifierait l'effondrement du système international et ouvrirait la voie au chaos. »