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Un accord avec Washington est à portée de main si l’enrichissement et la levée des sanctions sont garantis (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’exprime lors d’une conférence de presse, le 13 octobre 2024. ©AFP

Dans un poste publié ce mercredi 11 juin sur X, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé qu’un accord avec les États-Unis est « à portée de main », dès lors que le droit de l’Iran à l’enrichissement de l’uranium sera reconnu et que les sanctions anti-iraniennes seront levées.

Ces remarques ont été formulées alors que l’Iran et les États-Unis doivent tenir le 6e cycle des pourparlers indirects sur le programme nucléaire pacifique de Téhéran dans la capitale omanaise Mascate le 15 juin.

Les négociations ont souvent connu des hauts et des bas, malgré la satisfaction exprimée par les deux parties quant au déroulement des pourparlers, car l’administration du président américain Donald Trump a mis des bâtons dans les roues par ses exigences excessives, notamment une réduction à zéro du niveau d’enrichissement de l’uranium de l’Iran, et en alimentant des inquiétudes sans fondement sur la volonté de Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

« Le président Trump a pris ses fonctions en déclarant que l’Iran ne doit pas posséder d’armes nucléaires. Cela est conforme à notre propre doctrine et pourrait constituer le fondement principal d’un accord », a écrit M. Araghchi dans son poste.

« Alors que nous reprenons les discussions dimanche, il est clair qu’un accord garantissant la poursuite de la nature pacifique du programme nucléaire iranien est à portée de main et pourrait être conclu rapidement », a-t-il ajouté.

Toutefois, le chef de la diplomatie iranienne a précisé que « ce résultat, mutuellement bénéfique, repose sur la poursuite du programme d’enrichissement de l’Iran sous la supervision complète de l’AIEA, ainsi que sur la levée effective des sanctions ».

Ce poste a été publié à la veille d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), alors que l’agence, dans son dernier rapport, a prétendu que l’Iran a considérablement accru son stock d’uranium enrichi jusqu’à 60 %, seuil proche des 90 % nécessaires à la fabrication d’une arme nucléaire.

L’AIEA estime qu’au 17 mai, l’Iran disposait de quelque 408,6 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %, soit une augmentation de 133,8 kilogrammes par rapport au rapport précédent publié en février.

Téhéran a dénoncé le caractère « politique » et « déséquilibré » du rapport de l’agence nucléaire de l’ONU, soulignant qu’il a été rédigé sous la pression de certains pays européens.

Depuis le 12 avril, l’Iran et les États-Unis ont tenu cinq cycles de négociations indirectes, sous la médiation du Sultanat d’Oman, en vue de parvenir à un accord en remplacement de l’accord nucléaire de 2015, déraillé après le retrait unilatéral des États-Unis en 2018.

Au cours de la dernière décennie, l’Iran a à maintes reprises prouvé le caractère pacifique de son programme nucléaire, comme en témoignent plus d’une dizaine de rapports de l’AIEA.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV