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L’arraisonnement du voilier Madleen « en eaux internationales » par Israël fait polémique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les organisateurs du Madleen, un navire d'aide humanitaire qui tentait de briser le blocus naval israélien de Gaza, ont déclaré que les forces israéliennes avaient attaqué le navire le lundi 9 juin 2025. (Photo via les réseaux sociaux)

Manuel Bompard, coordinateur national du mouvement La France insoumise, a exprimé ses préoccupations sur la plateforme X mardi, en dénonçant la propagande israélienne qui prétend que des ressortissants français à bord du Madleen, voilier arraisonné par Israël, auraient refusé d’être rapatriés en France.

Selon lui, la réalité est tout autre : ces citoyens ont refusé de signer un document stipulant qu’ils reconnaissaient être entrés illégalement sur le territoire de la Palestine occupée, une condition imposée par les autorités israéliennes pour leur libération.

Bompard qualifie cette situation de scandaleuse et inacceptable, soulignant que l’arrestation des passagers a eu lieu dans les eaux internationales, et que les eaux au large de Gaza ne peuvent être considérées comme faisant partie du territoire occupé sans reconnaître l’annexion de cette région par Israël.

Plus tôt, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a précisé que parmi les douze personnes présentes à bord du voilier Madleen, deux Français avaient accepté d’être expulsés dès mardi, tandis que quatre autres ont décliné dans l’attente d’une décision de justice.

L’arraisonnement du voilier Madleen par la marine israélienne s’est produite lundi matin à environ 185 kilomètres à l’ouest de la côte de Gaza. Ses passagers ont été conduits mardi à l’aéroport Ben Gourion en vue de leur rapatriement, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.

« Ceux qui refusent de signer les documents d’expulsion et de quitter Israël seront traduits devant une autorité judiciaire, conformément à la loi israélienne, pour autoriser leur expulsion », a indiqué le ministère sur son compte X.

Israël a expulsé mardi la Suédoise Greta Thunberg par avion en Suède via la France, après son arrestation à bord d’un bateau d’aide pour Gaza avec d’autres militants pro-palestiniens.

À son arrivée à l’aéroport parisien de Roissy dans l’après-midi, Greta Thunberg a déclaré à des journalistes que les passagers du bateau parti d’Italie le 1er juin pour « briser le blocus israélien de Gaza », avaient été « kidnappés » par Israël lors de l’interception du bateau en mer lundi matin.

« Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales et emmenés contre notre gré en Israël », a-t-elle affirmé, ajoutant n’avoir « enfreint aucune loi » avec les autres militants - français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais.

Outre Greta Thunberg, le voilier transportait aussi l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan. Le leader du parti LFI, Jean-Luc Mélenchon, a auparavant dénoncé dans un communiqué l’« arrestation illégale » des 12 passagers du Madleen.

Les passagers du bateau transportant de l’aide humanitaire pour Gaza voulaient « briser le blocus israélien » dans le territoire palestinien en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus de 20 mois de guerre génocidaire menée par le régime israélien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV