Les attaques israéliennes contre la bande de Gaza ont tué au moins 60 Palestiniens au cours des dernières 24 heures, selon des sources médicales.
Les frappes ont ciblé plusieurs zones, aggravant ainsi la crise humanitaire qui sévit dans la bande assiégée.
Dans la ville de Gaza, trois médecins ainsi que deux Palestiniens ont été tués lors d'une frappe aérienne sur le quartier de Shujayea. Cette frappe a également fait plusieurs blessés. Près du carrefour Nabulsi, rue al-Rashid/al-Sahili, les forces israéliennes ont pris pour cible une localité proche de l'hôpital al-Shifa, faisant de nouveaux blessés. Des bombardements ont également frappé le quartier d'as-Saftawi, dans le nord de la ville, faisant des victimes.
Dans le sud de Gaza, treize Palestiniens venus chercher de l’aide humanitaire ont été tués près d'un point de distribution d'aide, sous contrôle d’Israël et des États-Unis, dans les quartiers de Shakoush et al-Alam à Rafah. Trois autres décès ont par ailleurs été signalés lors d'une autre frappe aérienne à proximité.
Depuis le déclenchement de la guerre génocidaire, Israël a tué environ 54 927 personnes à Gaza, bien que le bilan réel soit probablement bien plus élevé selon les autorités sanitaires. La plupart des victimes sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Le nombre des journalistes tués à Gaza s'élève à 227
Un autre journaliste, Moamen Mohammed Abu Al-Auf, a été tué lors d'une attaque israélienne contre la ville de Gaza, ce lundi 9 juin.
Dans un communiqué, le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a déclaré qu'Abu Al-Auf travaillait comme photojournaliste pour plusieurs médias.
Son assassinat porte à 227 le nombre de journalistes tués depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza, précise le communiqué.
Le bureau a « fermement condamné le ciblage et l'assassinat systématiques de journalistes palestiniens par le régime d'occupation israélien ».
L'UNRWA appelle à un acheminement d'aide urgent et sûr
Entre-temps, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a tiré la sonnette d'alarme concernant les conditions désastreuses auxquelles sont confrontées des milliers de familles déplacées à Gaza, privées d'aide humanitaire.
Depuis plus de trois mois, les autorités israéliennes bloquent l'acheminement d'une aide sûre et suffisante, a déploré l'UNRWA. « Nous ne demandons pas l'impossible. Laissez-nous faire notre travail : aider les personnes dans le besoin et préserver leur dignité », a-t-elle indiqué.
Israël a interdit à l'UNRWA et à d'autres organisations humanitaires internationales d'opérer à Gaza, interrompant ainsi l'approvisionnement en nourriture, en eau et en soins médicaux. La seule organisation autorisée à opérer à Gaza est désormais la Fondation humanitaire pour Gaza, dirigée par Israël et les États-Unis, ce qui suscite des inquiétudes quant à la politisation de la distribution de l'aide.
Lundi, les forces israéliennes ont attaqué le navire Madleen, un navire d'aide humanitaire, pour l'empêcher d'atteindre la bande de Gaza assiégée. Le Hamas a mis en garde Israël contre toute interférence avec le navire Madleen, estimant que le régime était responsable de la sécurité des militants à bord.
Les agences des Nations unies et les organisations humanitaires ont averti que Gaza risquait une famine imminente sans un accès accru à l'aide.
Les restrictions israéliennes, ainsi que les pillages et la dégradation de l'ordre public, ont rendu l'acheminement de l'aide aux deux millions d'habitants de Gaza quasiment impossible.
En avril, l'UNRWA a rapporté sur X qu'aucune aide n'était entrée à Gaza depuis l'imposition, le 2 mars, d'un blocus total des livraisons d’aide par Israël. Cette agence avertit que le manque de nourriture, d'eau potable, d'abris et de soins médicaux menace la survie de près de deux millions de Palestiniens déplacés.