L'armée libanaise affirme avoir achevé ses opérations d'inspection des armes et du matériel militaire à Dahiyeh, la banlieue sud de Beyrouth – un bastion du mouvement de résistance Hezbollah – sans rien trouver de suspect.
L'armée libanaise a déclaré dans un communiqué avoir effectué des recherches dans les rues al-Marija et Laylaki, dans le district de Dahiyeh, conformément aux directives du Comité de surveillance du cessez-le-feu de l'ONU, qui avait averti que la zone serait bombardée si des armes étaient découvertes.
L'armée a d'abord résisté à cette demande, étant donné la compétence limitée du Comité aux zones situées au sud du fleuve Litani. Cependant, le Comité a demandé une fouille approfondie, allant jusqu'à 10 mètres de profondeur, ce qui présente des soupçons de l’existence d'installations souterraines qui pourraient violer les termes du cessez-le-feu.
Ces inspections font suite à une série de frappes aériennes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, ciblant les quartiers densément peuplés de Hadath, Haret Hreik et Burj al-Barajneh, à la veille de l'Aïd al-Adha (fête du Sacrifice).
Le 27 janvier 2025, le Liban avait annoncé sa décision de prolonger le cessez-le-feu avec Israël jusqu'au 18 février. Néanmoins, depuis le début du cessez-le-feu, les forces d'occupation israéliennes ont violé l'accord à plusieurs reprises en lançant des attaques sur le territoire libanais, notamment des bombardements aériens à travers le pays.
En vertu de l'accord de cessez-le-feu, Israël avait l’obligation de se retirer complètement du sud du Liban avant le 26 janvier. La date limite a par la suite été prolongée jusqu'au 18 février, mais Tel-Aviv a refusé de s'y conformer. À ce jour, Israël maintient une présence militaire aux cinq postes frontaliers de Labbouneh, du mont Blat, de la colline d'Owayda, d'Aaziyyeh et d'Hammamis.
Les autorités libanaises ont signalé près de 3 000 violations israéliennes du cessez-le feu, faisant au moins 208 morts et plus de 500 blessés depuis l'entrée en vigueur de l'accord.
Le Liban a condamné la présence continue des forces militaires israéliennes, la considérant comme une violation de l'accord de cessez-le-feu. De hauts responsables à Beyrouth ont exprimé leur engagement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour retirer les troupes d'occupation de ce pays.