L’Iran met en garde la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne contre la préparation d’une résolution à l’AIEA accusant Téhéran de non-respect de ses engagements nucléaires.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qualifie cette démarche d’« erreur stratégique », rappelant que des accusations similaires en 2005 ont conduit au renforcement du programme d’enrichissement d’uranium iranien. Il affirme que l’Iran ne négociera jamais sur la base d’un abandon de son droit à l’enrichissement et menace de réagir fermement à toute violation de ses droits.
Cette résolution pourrait relancer les sanctions de l’ONU contre l’Iran via le mécanisme dit de « snapback », compliquant sérieusement les négociations indirectes avec les États-Unis. L’Iran critique également la politisation des rapports de l’AIEA, appelant l’agence à rester neutre. Tandis que l’UE-3 souhaite accélérer la pression, Téhéran insiste sur son droit inaliénable à enrichir l’uranium, avec ou sans accord.
Le débat de ce samedi 7 juin se penche sur ce sujet avec l’intervention d’Ayssar Midani, analyste politique, spécialiste du Moyen-Orient depuis Paris, et Xavier Dupret, analyste politique et économiste, depuis Bruxelles.