Par l’entremise du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, l’Iran a vivement dénoncé le veto des États-Unis à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire complet à Gaza, où le régime israélien a tué plus de 54 000 Palestiniens au cours des 20 derniers mois.
Esmaïl Baghaï a déclaré ce jeudi 5 juin, que la décision des États-Unis de bloquer le projet de résolution, soutenu par 14 des 15 membres du Conseil de sécurité, marque un manque de respect flagrant du gouvernement américain envers la demande mondiale et régionale de mettre fin aux brutalités israéliennes.
« Cet acte témoigne du déclin moral des responsables politiques américains et constitue la preuve de leur complicité dans le massacre et l’infanticide qui se déroulent en Palestine occupée », a-t-il noté.
M. Baghaï a, par la suite, rappelé le long bilan des États-Unis en matière d’empêchement de tout acte sérieux du Conseil de sécurité de l’ONU visant à demander des comptes au régime sioniste.
Au cours des dernières décennies, le gouvernement américain a opposé son veto, à plus de 50 reprises, aux résolutions du Conseil de sécurité, s’opposant ainsi à l’exigence de la communauté internationale de faire respecter le droit et de prévenir les violations flagrantes du droit international par le régime sioniste, et consolidant l’impunité du régime occupant.
« Il s’agit sans aucun doute de l’un des principaux facteurs de la poursuite de l’occupation et du génocide perpétré par Israël, faisant des États-Unis un complice direct des crimes du régime israélien », a déclaré le diplomate iranien.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a, par ailleurs, mis l’accent sur la responsabilité de tous les gouvernements et organisations internationales pour lutter contre les crimes de guerre et le génocide commis par le régime sioniste. De même, il a appelé les États de la région et les États musulmans à mobiliser toutes leurs capacités individuelles et collectives pour contraindre Israël et ses alliés à mettre fin aux massacres commis à Gaza et à prendre des mesures efficaces face à la menace croissante que représente l’entité sioniste pour la paix et la sécurité régionales et mondiales.
Au moins 54 677 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 125 530 autres blessés dans la guerre brutale israélienne contre Gaza depuis le 7 octobre 2023.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre le territoire côtier assiégé.
