Des factions palestiniennes ont fustigé les États-Unis pour avoir exercé leur droit de veto contre un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cet acte révèle une fois de plus la complicité de Washington dans les crimes du régime israélien contre les Palestiniens.
La résolution qualifie la situation à Gaza de « catastrophique » et exige un « cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent », ainsi que la levée de toutes les restrictions à l’acheminement de l’aide humanitaire dans le territoire assiégé.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, mercredi, le projet de résolution a recueilli 14 voix pour et une contre – celle des États-Unis. C’est la sixième fois que Washington bloque une résolution du Conseil de sécurité visant à mettre fin a la guerre brutale israélienne contre Gaza.
Le veto au cessez-le-feu témoigne du « parti pris aveugle » des États-Unis envers Israël
Le groupe de résistance palestinien Hamas a déclaré que le veto américain témoigne du « parti pris aveugle » de l’administration américaine en faveur du régime « fasciste » d’Israël.
La « position arrogante » des États-Unis reflète leur mépris à l’égard du droit international et leur rejet total des efforts visant à mettre fin au bain de sang à Gaza, a-t-il ajouté.
« Cette position américaine donne le feu vert au criminel de guerre de Netanyahu, poursuivi par la Cour pénale internationale, pour continuer sa guerre génocidaire brutale contre des civils innocents », a-t-il averti.
S’exprimant lors du vote, la chargée d’affaires américaine auprès de l’ONU, Dorothy Shea, a qualifié d’« inacceptable » le projet de résolution qui, selon elle, « enhardirait » le Hamas. Elle a, en outre, déclaré que Washington ne soutiendrait aucune mesure qui n'exigerait pas le désarmement du Hamas et son retrait de la bande de Gaza.
Y agissant, le Hamas a déclaré que les propos de Shea reflétaient la politique de désinformation de Washington, ainsi que son déni du droit légitime du peuple palestinien à résister à l’occupation.
Le mouvement de résistance palestinien a appelé la communauté internationale à faire pression pour l’arrêt immédiat du génocide à Gaza et à tenir ses auteurs responsables de leurs crimes de guerre.
« L’échec du Conseil de sécurité de l’ONU à mettre fin à la guerre génocidaire qui perdure depuis vingt mois, et son incapacité à briser le siège […], soulève des questions fondamentales sur le rôle des institutions de la communauté internationale et l’efficacité des lois et chartes internationales que le régime d’occupation israélien continue de violer jour après jour sans en assumer la responsabilité ni confronter à une action réelle », a souligné le Hamas.
Les États-Unis, véritable partenaire d’Israël dans le génocide à Gaza
De même, le groupe de résistance Jihad islamique palestinien a déclaré que le veto américain à la résolution de cessez-le-feu de Gaza met au grand jour le fait que les États-Unis financent les crimes israéliens.
Les États-Unis « sont un véritable partenaire dans le génocide barbare et les crimes de guerre perpétrés par l’armée d’occupation israélienne dans la bande de Gaza », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le veto au cessez-le-feu révèle l’« hostilité » des États-Unis envers les Palestiniens
Par ailleurs, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a indiqué que le veto américain n’est pas surprenant car Washington fournit les armes les plus meurtrières à l’armée israélienne.
Ce veto, a-t-il souligné, constitue une « nouvelle preuve de la complicité directe [des États-Unis] » dans le génocide perpétré par Israël à Gaza et de l’hostilité des États-Unis envers le peuple palestinien.
Soutenu par les États-Unis, Israël a lancé sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, après que le Hamas a mené une opération militaire contre l’entité usurpatrice en représailles aux atrocités accrues du régime sioniste contre le peuple palestinien.
À ce jour, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 54 677 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé 125 530 autres dans le territoire sous blocus.