Un conseiller politique du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a réaffirmé le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium, précisant que le pays élaborait sa réponse à la dernière proposition nucléaire des États-Unis.
« Après avoir reçu la proposition américaine concernant le programme nucléaire iranien, nous préparons actuellement notre propre proposition », a déclaré Ali Chamkhani lors d’une interview accordée mercredi à la chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen.
Il a ajouté que la proposition américaine n’était pas bien réfléchie et n'incluait pas la levée des sanctions qui constitue une question fondamentale pour l'Iran.
« La dernière proposition américaine ne fait aucune allusion à la levée des sanctions, alors que cette question est un élément fondamental pour l’Iran », a rétorqué le conseiller du Leader de la RII.
« L’Iran ne renoncera jamais à ses droits naturels », a-t-il réitéré.
Il a ajouté que l'Iran ne permettrait pas aux États-Unis d'atteindre leurs objectifs concernant l'élimination du programme nucléaire pacifique de Téhéran et la réduction à zéro du niveau d'enrichissement de l'uranium.
S’exprimant ce mercredi lors d’une cérémonie marquant le 36e anniversaire du décès du fondateur de la République islamique, le Leader de la Révolution islamique a déclaré que l’enrichissement de l’uranium constitue la clé du dossier nucléaire iranien, rejetant la demande des États-Unis visant à ce que Téhéran mette un terme définitif à toute activité d’enrichissement sur le territoire iranien.
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Les propos du Leader interviennent après que le président américain Donald Trump a annoncé la position de son gouvernement concernant les négociations nucléaires avec l’Iran, affirmant que Téhéran ne serait autorisé à procéder à « aucun enrichissement d’uranium ».
Les médias américains ont rapporté mardi que l’administration Trump proposait un accord autorisant « un enrichissement limité d'uranium à faible niveau sur le sol iranien, pour une durée encore à déterminer ».
À ce jour, l’Iran et les États-Unis ont mené cinq cycles de négociations indirectes visant à remplacer l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC).
Cependant, ces pourparlers se sont heurtés à un obstacle: les États-Unis exigent que l’Iran cesse toute activité d’enrichissement d’uranium dans le cadre d’un nouvel accord, une demande que les responsables iraniens ont catégoriquement rejetée.