Le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi a annoncé que l’Iran répondrait dans les prochains jours à la récente proposition américaine concernant le programme nucléaire iranien. Selon lui, cette proposition contient « de nombreuses ambiguïtés » qui nécessitent une analyse approfondie.
S’exprimant à l’occasion d’une cérémonie de signature de son livre à Beyrouth, Araghchi a souligné que la réponse iranienne serait « appropriée et réfléchie », reposant sur les principes fondamentaux de la République islamique d’Iran et la défense des intérêts du peuple iranien.
« Nous fournirons une réponse appropriée et réfléchie dans les prochains jours, sur la base de notre position de principe, en gardant à l’esprit les intérêts du peuple iranien », a-t-il déclaré.
Il a réitéré que l’enrichissement de l’uranium constitue une « ligne rouge » pour l’Iran, affirmant que Téhéran n’a pas besoin de demander l’autorisation à quiconque pour poursuivre ses activités légales et légitimes.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la poursuite de l’enrichissement de l’uranium sur le sol iranien constitue une ligne rouge pour Téhéran, une position qui, selon lui, est reconnue par tous les pays.
Il a affirmé que l’enrichissement de l’uranium est devenu une source de fierté nationale et un symbole d’honneur pour le peuple iranien. Araghchi a souligné que cette réalisation scientifique est le fruit des efforts et des compétences des scientifiques iraniens, et qu’il ne s’agit pas d’une simple innovation à négliger.
Araghchi a également rappelé que l’Iran a payé un lourd tribut pour cette avancée : plus de 20 ans de sanctions économiques sévères imposées par les États-Unis, et l’assassinat de plusieurs scientifiques nucléaires iraniens depuis le début des années 2010, orchestré par des agents du régime israélien.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté que plus d’un million d’Iraniens ont besoin de médicaments produits par le réacteur de recherche de Téhéran, et que la poursuite de l’enrichissement de l’uranium en Iran est donc une nécessité.
En réaffirmant le droit de l’Iran à l’enrichissement de l’uranium, Araghchi a indiqué que Téhéran restait disposé à renforcer les mécanismes de confiance pour garantir que ses activités nucléaires ne mèneront pas à la fabrication d’armes nucléaires.
Depuis avril 2025, l’Iran et les États-Unis ont mené cinq tours de négociations indirectes, avec la médiation du Sultanat d’Oman.
L’accord initial, le Plan d’action global commun (PAGC), signé en 2015, limitait l’enrichissement de l’uranium en Iran à 3,67 %. Les États-Unis s’en sont toutefois retirés unilatéralement en 2018 sous Trump, rétablissant l’ensemble des sanctions illégales et unilatérales qu’ils avaient levées dans le cadre de l’accord.
La République islamique d’Iran a fait preuve de « patience stratégique » pendant un an, mais a finalement commencé à prendre une série de contre-mesures qui ont accru ses niveaux d’enrichissement de l’uranium.
De hauts responsables américains, comme l’envoyé régional Steve Witkoff et le secrétaire d’État Marco Rubio, ont insisté sur un enrichissement « à zéro » de la part de la République islamique d’Iran.