Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araghchi, a rencontré ce mardi 3 juin, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, à Beyrouth. Il avait auparavant rencontré son homologue libanais, Youssef Rajji, et le président du pays, Joseph Aoun.
À son arrivée à Beyrouth mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères a réaffirmé le soutien constant de l’Iran à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Liban face aux attaques israéliennes persistantes et a ajouté : « J’espère qu’à la lumière de la nouvelle situation qui prévaut dans la région et au Liban, un nouveau chapitre de relations entre l’Iran et le Liban s’ouvrira, fondé sur des intérêts communs et le respect mutuel. »
Le chef de la diplomatie iranienne a tenu ces propos mardi à son arrivée à l’aéroport international Rafic Hariri, après sa visite en Égypte.
Araghchi a souligné que l’indépendance et la souveraineté du Liban restaient très importantes pour l’Iran et, par extension, pour l’ensemble de la région de l’Asie de l’Ouest.
L’Iran respecte le principe de non-ingérence
Araghchi a toutefois précisé que le soutien de la République islamique d’Iran au Liban ne devait pas être interprété comme une forme d’ingérence politique.
« Il s’agit bien entendu du soutien d’un pays ami à ses amis libanais et il ne s’agit en aucun cas d’une ingérence dans les affaires intérieures du Liban », a-t-il déclaré.
« Aucun pays de la région n’a le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays de la région », a-t-il encore souligné.
La réaffirmation du soutien de l’Iran au Liban fait suite à la récente escalade de l’agression militaire israélienne contre le pays.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a dénoncé le régime israélien pour avoir violé l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024 « plus de 2 000 fois » et a dénoncé l’inaction des garants internationaux.
« Cela prouve que leurs promesses (celles des acteurs internationaux) manquent de crédibilité », a-t-il déclaré, critiquant également le Conseil de sécurité des Nations unies pour son silence sur les « crimes odieux » commis contre le Liban.
Baghaï a également déclaré que les États-Unis et leurs alliés occidentaux étaient complices de l’agression israélienne, faisant référence au soutien militaire, politique et de renseignement massif et continu de ces pays au régime israélien.
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Les violations israéliennes surviennent alors que le régime sioniste et le Hezbollah ont conclu un cessez-le-feu fin novembre 2024, dans l’espoir de mettre fin aux attaques meurtrières intensifiées de Tel-Aviv contre le pays.
Les attaques avaient commencé l’année précédente, au début de la guerre génocidaire du régime israélien contre Gaza.
L’intensification des frappes a coûté la vie à environ 4 000 personnes au Liban, dont des membres importants du Hezbollah qui défendent le pays face aux actes d’aventurisme militaire israéliens.