Le ministère iranien des Affaires étrangères et l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) ont publié, ce samedi 31 mai, un communiqué conjoint en réaction au rapport du secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi.
Selon ce communiqué conjoint, l’Allemagne, les États-Unis, la France, ainsi que le Royaume-Uni ont à plusieurs reprises violé leurs engagements au titre du Plan global d’action commun (PGAC) et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, en imposant des sanctions unilatérales et illégales à l’Iran.
Faisant référence aux démarches destructives de Berlin, Londres, Paris et Washington, l’Iran a affirmé que ces derniers ne cherchent pas à préserver la crédibilité de l’Agence internationale de l’énergie atomique ou à parvenir à un accord. Ils n’ont épargné aucun effort pour instrumentaliser l’AIEA à des fins politiques.
Malgré la coopération de l’Iran avec l’AIEA, le rapport en question ne reflète pas le niveau véritable de cette collaboration, bien qu’il en reconnaisse certains aspects. Le directeur général de l’Agence a une fois de plus repris des accusations infondées, sur la base de documents falsifiés fournis par le régime sioniste, relatifs à des activités ou sites non déclarés au cours des dernières décennies.
Ceci intervient alors que l’Iran a, à maintes reprises, affirmé qu’il ne disposait d’aucun site ni activité nucléaire non déclarés. Il a en outre permis à l’AIEA d’accéder aux sites en question.
La République islamique d’Iran qualifie de « déséquilibrés » la structure et le contenu du rapport qui ne fournit pas une évaluation complète et précise des facteurs ayant conduit à la situation actuelle, notamment le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 ainsi que le non-respect des engagements des pays européens.
Téhéran exprime son regret quant à la publication de ce rapport motivé par des objectifs politiques visant à exercer des pressions sur l’Agence internationale de l’énergie atomique. Il rejette fermement le contenu de ce rapport qui va à l’encontre des principes de neutralité et d’impartialité qui régissent les institutions internationales.
Dans leur communiqué conjoint, le ministère iranien des Affaires étrangères et l’OIEA dénoncent la répétition d’accusations sans fondement et estiment que l’inquiétude manifestée à ce sujet n’a d’autre but que de servir une campagne politique contre l’Iran. Ceci alors que le régime illégitime d’Israël, non-signataire du TNP, possède un arsenal nucléaire et menace d’attaquer les installations nucléaires d’un pays membre du traité. En dépit de ses obligations et des demandes répétées de l’Iran, le directeur général de l’AIEA n’a jamais condamné ces menaces.
Conformément à la fatwa (décret religieux) émise par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, l’arme nucléaire n’a aucune place dans la doctrine de défense de l’Iran, peut-on lire dans le communiqué conjoint.
D’après les principes fondamentaux du droit international, aucun État ne peut être empêché d’exercer son droit inaliénable à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins civiles.
Les activités pacifiques d’enrichissement de l’uranium de l’Iran sont soumises à la surveillance de l’AIEA dans le cadre de l’Accord de garanties.
En conclusion de leur communiqué, la diplomatie iranienne et l’OIEA ont émis des avertissements concernant les mesures de représailles que l’Iran pourrait engager en réponse à des gestes d’hostilité de la part de certains États.
Si certains pays s’efforcent d’utiliser les efforts de coopération de l’Iran avec l’Agence ou d’instrumentaliser le rapport actuellement en discussion lors de la réunion du Conseil des gouverneurs, la République islamique d’Iran prendra alors les mesures appropriées pour défendre ses droits et ses intérêts légitimes. Ces pays seront naturellement tenus responsables de toute conséquence de leurs actes.