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Plus rien à discuter avec le Royaume-Uni s’il exige le zéro enrichissement (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères. ©IRNA

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti qu’il n’y aurait plus de terrain de dialogue entre l’Iran et le Royaume-Uni si Londres exigeait de Téhéran l’arrêt complet de ses activités pacifiques d’enrichissement d’uranium, comme le font son allié occidental, les États-Unis.

Dans un message publié mardi sur son compte officiel X, le haut diplomate a reconnu que la République islamique avait maintenu un « engagement multilatéral » avec le Royaume-Uni et les autres membres européens du Plan global d’action commun (PGAC).

Ces échanges, a-t-il écrit, se sont jusqu’à présent déroulés dans un climat « de bonne foi », bien que « les États-Unis ne manifestent toujours aucun intérêt » à impliquer les États européens dans les négociations indirectes en cours entre Washington et Téhéran.

Cependant, « si le Royaume-Uni insiste sur le « zéro enrichissement » en Iran…, il ne nous reste plus rien à discuter sur la question nucléaire », a affirmé Araghchi.

Le diplomate iranien a averti qu'une telle exigence de la part de Londres constituerait une violation du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui autorise les pays membres à enrichir l'uranium à des fins pacifiques, et des engagements du Royaume-Uni envers le PGAC, qui prend également en compte le droit de l'Iran à l'enrichissement.

Araghchi a tenu ces propos en réaction aux déclarations de Peter Mandelson, ambassadeur britannique aux États-Unis, lors d'un discours à l'Atlantic Council à Washington, D.C., selon lesquelles « la Grande-Bretagne soutient fermement l'initiative du président [américain] Donald Trump de négocier l’arrêt des activités des installations d'enrichissement et des installations connexes en Iran ». 

Les États-Unis et leur principal allié régional, le régime israélien, ont appelé à plusieurs reprises à l'arrêt total des activités d'enrichissement nucléaire pacifiques de la République islamique d'Iran.

De son côté, Téhéran a fermement défendu son droit souverain à l'enrichissement nucléaire à des fins pacifiques et civiles.

Récemment, le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a qualifié la demande américaine de « totalement erronée », affirmant que la République islamique n'avait besoin d'aucune approbation étrangère pour poursuivre ses activités d'enrichissement.

La Grande-Bretagne – aux côtés de la France et de l'Allemagne, également membres du PGAC – avait déjà exprimé à plusieurs reprises sa « préoccupation » concernant les niveaux d'enrichissement de l'Iran.

Se disant régulièrement inquiet, le trio européen a refusé de reconnaître que le dépassement par l'Iran des plafonds d'enrichissement autorisés par le PGAC était une réaction au retrait des États-Unis de l'accord en 2018 et au non-respect par ces mêmes États européens de leur promesse de rétablir l'accord dans son état antérieur.

Après le retrait unilatéral des États-Unis, le trio n'a pas tenu sa promesse de réintégrer Washington dans l'accord, et a même emboîté le pas aux États-Unis en rétablissant ses sanctions contre l'Iran et en soumettant la République islamique d'Iran à de nouvelles mesures économiques coercitives.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV