L’ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies a qualifié de sans fondement les allégations de violation par l’Iran de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU au Yémen.
Amir Saïd Iravani, ambassadeur et représentant permanent de l’Iran à l’ONU, a déclaré dans un discours prononcé mardi soir 20 mai, lors de la réunion du Conseil de sécurité intitulée « Renforcer la sécurité maritime par la coopération internationale pour la stabilité mondiale » que la liberté de navigation est l’un des piliers du droit international et que la sécurité maritime est un élément essentiel de sa protection. Ces principes soutiennent la paix et la stabilité mondiales ainsi que le flux continu du commerce international.
« La République islamique d’Iran, en tant que pays côtier avec de vastes frontières dans le golfe Persique et la mer d’Oman a toujours joué un rôle important dans la promotion de la sécurité et de la stabilité du détroit d’Hormuz, et nos forces navales jouent un rôle clé pour assurer la sécurité des passages stratégiques, notamment Bab al-Mandeb et le nord de l’océan Indien », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « Cependant, ces principes sont aujourd’hui confrontés à des menaces croissantes et graves, notamment la piraterie, la criminalité transnationale organisée, la contrebande et les cyberattaques contre les infrastructures maritimes. » Ces défis ont été exacerbés par des actions coercitives unilatérales, la présence militaire continue de certaines puissances, des actes d’agression et la politisation de la sécurité maritime sous prétexte de protéger la liberté de navigation.
« Nos forces navales jouent également un rôle essentiel dans la sécurisation des passages stratégiques, notamment le détroit de Bab al-Mandeb et le nord de l’océan Indien, et tout en assurant le passage en toute sécurité des navires commerciaux et des pétroliers, elles contribuent au renforcement de la sécurité maritime régionale et internationale. »
« L’Iran a toujours souligné que la stabilité maritime durable nécessite une coopération régionale globale », a-t-il poursuivi. Malheureusement, les mesures coercitives unilatérales, en particulier les sanctions transfrontalières imposées par les États-Unis, sapent les efforts collectifs.
« Ces actions illégales perturbent les relations commerciales légitimes, conduisent à la saisie illégale de cargaisons de pétrole iranien, violent le droit international et la Charte des Nations Unies et mettent par conséquent en danger la sécurité de la navigation mondiale. »
« La sécurité maritime ne doit pas être sélective ni sujette à des interprétations unilatérales. Ce principe doit être maintenu à l’échelle mondiale, sur la base du droit international, du principe de non-discrimination et du plein respect de la souveraineté des États. L’Iran reste attaché au droit maritime international et travaille avec toutes les parties prenantes responsables pour garantir que les voies de navigation restent ouvertes, sûres et soumises à l’état de droit, et non à l’état de force. »
Le représentant de l’Iran à l’ONU a également catégoriquement rejeté les accusations sans fondement et politiquement motivées soulevées par les représentants des États-Unis et du régime sioniste lors de cette réunion : « Ces accusations sont non seulement trompeuses, mais aussi des tentatives délibérées de déformer les réalités de la région afin de détourner l’attention des racines de l’instabilité et de l’insécurité dans la mer Rouge et au-delà. »
« L’affirmation selon laquelle l’Iran violerait l’embargo sur les armes imposé par l’ONU au Yémen est totalement infondée », a-t-il noté.
L’Iran a toujours rejeté toute participation à des activités contraires aux résolutions du Conseil de sécurité. La résolution 2216 (2015) a été utilisée à maintes reprises par les États-Unis pour justifier des actions unilatérales et illégales dépassant l’autorité du Conseil de sécurité.
Et de poursuivre : « Les racines de l'instabilité dans la mer Rouge et dans toute la région résident dans les crimes continus du régime sioniste à Gaza et dans ses agressions et occupations incessantes dans toute la région, qui sont menées avec le soutien total des États-Unis et dans une atmosphère d'impunité absolue. »
« Cette réalité ne peut être ignorée ou déformée par la diffusion de fausses informations. Le Conseil de sécurité doit s’attaquer à ces causes profondes et préserver l’ordre juridique international sur lequel reposent la paix et la sécurité maritimes mondiales. »