L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a averti que Gaza est probablement confrontée à sa pire crise humanitaire depuis octobre 2023.
L’UNRWA a averti que Gaza est probablement confrontée à sa pire crise humanitaire depuis octobre 2023.
Dans un message publié sur X, l’UNRWA a indiqué que cela faisait maintenant 11 semaines que le régime israélien avait bloqué l’approvisionnement de Gaza en nourriture, carburant et médicaments.
« Depuis 11 semaines, les responsables israéliens bloquent délibérément tout approvisionnement vers Gaza. La seule chose qui entre actuellement à Gaza, ce sont les bombes. Nulle part n’est sûr. »
Des centaines de Palestiniens ont été tués cette semaine alors que le régime israélien a multiplié ces frappes aériennes au cours de ces dernières semaines, a indiqué l’UNRWA.
« L’intensification des bombardements aériens, terrestres et maritimes d’Israël a fait des centaines de victimes et provoqué des déplacements massifs de population. »
Le sous-secrétaire de l’ONU aux affaires humanitaires, Tom Fletcher, a déclaré mardi que 14 000 bébés à Gaza pourraient mourir dans les prochaines 48 heures si l’aide ne leur parvient pas.
Tom Fletcher a dénoncé les limités imposés à l’acheminement d’aide dans la bande de Gaza, affirmant que seuls cinq camions d’aide y ont été autorisés lundi, ce qu’il a décrit comme « une goutte d’eau dans l’océan ».
La Grande-Bretagne, la France et le Canada, les plus proches alliés d’Israël, ont menacé Israël de sanctions en raison de l’intensification de l’offensive militaire à Gaza et du blocus de l’aide humanitaire.
Cette décision sans précédent marque un changement radical de politique pour ces trois pays, qui sont jusqu’à présent restés largement silencieux sur les crimes israéliens contre les Palestiniens.
Entre-temps, une pétition signée par 761 organisations humanitaires et non gouvernementales a exhorté les pays du monde entier à contraindre le régime israélien à lever son siège à Gaza et autoriser l’entrée des convois humanitaires diplomatiques par le point de passage de Rafah.
« Nous exhortons les États à se joindre au convoi humanitaire en déployant des missions diplomatiques officielles – au plus haut niveau possible – pour accompagner les camions d’aide déjà en attente au point de passage de Rafah et entrer à Gaza à leurs côtés », indique la pétition, qui souligne également : « Cet acte est fondé sur les obligations légales, le courage moral et la solidarité humaine des États ».
Cette pétition, initiée par des groupes de la société civile palestinienne le 12 mai, a recueilli plus de 300 signatures en une seule journée, avec la participation d’éminents groupes de défense des droits de l’homme, dont Human Rights Watch.
Israël a bloqué l’entrée de toute aide à Gaza le 2 mars, avant de reprendre une offensive militaire brutale le 19 mars.
Les agences humanitaires internationales ont averti que les projets israéliens de contrôle de la distribution de l’aide à Gaza, y compris la proposition soutenue par les États-Unis, ne feraient qu’aggraver les souffrances des Gazaouis dans ce territoire palestinien dévasté.
« Les bombardements multipliés aériens, terrestres et maritimes d’Israël ont fait des centaines de victimes et provoqué des déplacements massifs de population. »