De hauts responsables de plusieurs pays participant au « forum de dialogue de Téhéran » ont appelé à promouvoir la communication pour aborder les principaux événements de la région.
Ce forum, qui a débuté le dimanche 18 mai dans la capitale iranienne, a été marqué par les discours d’ouverture du président Massoud Pezeshkian et du ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.
De hauts responsables de 53 pays, dont des ministres, des chefs de groupes de réflexion et des intellectuels, participent à cette réunion de deux jours.
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad Al Busaidi, a déclaré que la région de l’Asie de l’Ouest est actuellement confrontée à plusieurs défis qui nécessitent un besoin urgent de dialogue.
Il a souligné l’engagement sérieux d’Oman à poursuivre le chemin du dialogue, même avec des parties avec lesquelles des divergences profondes existent.
Lors de son intervention, il a également mis en avant la question palestinienne, la qualifiant de sujet important de la région de l’Asie de l’Ouest.
Le chef de la diplomatie omanaise a exprimé ses profondes préoccupations concernant la violence et le génocide dont le peuple palestinien est victime, qualifiant cette situation de tragédie mondiale.
Il a insisté sur le fait que les souffrances actuelles en Palestine auraient pu être évitées si des opportunités de dialogue avaient été pleinement exploitées
En outre, il a manifesté l’espoir que le forum de Téhéran puisse jouer un rôle significatif dans la promotion du dialogue et dans le renforcement de la détermination des acteurs qui croient fermement que la communication est la clé pour résoudre les conflits entre les pays.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Tadjikistan a également souligné la nécessité d’un dialogue constructif pour aborder les problèmes graves auxquels le monde est confronté.
Il a mis en avant que le monde traverse des périodes de changements sans précédent, nécessitant une coopération accrue et des recherches approfondies pour établir la paix et la stabilité dans le monde.
Muhriddin a insisté sur le fait que l’extrémisme et la violence radicale représentent des dangers considérables pour l’humanité, exhortant la communauté internationale à prendre et à mettre en œuvre des mesures conjointes et efficaces pour prévenir ces fléaux.
Le ministre des Affaires étrangères du Tadjikistan a souligné que les approches qui reposent uniquement sur la convergence régionale ne suffiraient pas à résoudre les compétitions et les conflits existants. Selon lui, bien que ces cadres puissent ne pas éliminer les tensions, ils ont le potentiel de favoriser un dialogue constructif entre les nations sur des questions litigieuses.
Dans ce contexte, l’Arménie, par l’intermédiaire de son secrétaire du Conseil de sécurité, Armen Grigoryan, a affirmé son engagement envers l’établissement de la paix et de la stabilité dans la région.
Il a ajouté que l’initiative arménienne intitulée « Carrefour pour la paix », lancée en octobre 2023, s’inscrit dans cette démarche proactive qui vise à ouvrir les blocages existants et à renforcer les infrastructures économiques dans le but d’améliorer la connectivité entre les pays de la région.
Parallèlement, l’ancien Premier ministre irakien, Adel Abdul-Mahdi, a exprimé de vives inquiétudes concernant la crise humanitaire et la poursuite du génocide dans la bande de Gaza.
Il a déploré l’inefficacité des pays arabes et des organisations internationales, qui, selon lui, n’ont pas réussi à endiguer les atrocités commises par Israël.
Il a déclaré que les pays arabes et les cercles judiciaires internationaux, tels que la Cour pénale internationale, n’ont pas réussi jusqu’à présent à prendre des mesures pratiques efficaces pour mettre fin aux crimes du régime israélien.
En décrivant la situation à Gaza comme un « Holocauste ouvert », il a attiré l’attention sur le fait que plus d’une centaine de personnes perdent la vie chaque jour, tandis que des centaines d’autres subissent des blessures graves, dont beaucoup entraînent des décès ultérieurs. Il a également noté que d’autres régions, comme la Cisjordanie et le Liban, se trouvent également dans une situation similaire.
Abdul-Mahdi a exhorté la communauté internationale à réagir de manière réelle et efficace à de telles tragédies affirmant que l’histoire jugera ceux qui choisissent de rester silencieux face à de telles atrocités.
Il a insisté sur le fait que chaque individu à travers le monde a la responsabilité d’exprimer sa solidarité avec le peuple de Gaza et de contribuer à mettre fin à cette crise humanitaire dévastatrice.