Les frappes aériennes israéliennes font rage à Gaza. Depuis l’aube de ce dimanche 18 mai, au moins 101 Palestiniens ont perdu la vie dans la bande de Gaza à la suite de l’intensification des bombardements du régime occupant.
L’armée israélienne a ciblé les régions de Jabalia al-Balad, Jabalia al-Nazla et Tal az-Zaatar dans le nord de Gaza, ainsi que la ville d'az-Zawayda et la ville de Deir al-Balah dans la partie centrale du territoire assiégé, et le quartier d'al-Mawasi dans le sud.
Le Bureau des médias de Gaza appelle à une action internationale
Dans un communiqué publié ce samedi, le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a évoqué un bilan humain déchirant, affirmant que l’armée israélienne avait tué au moins 200 Palestiniens au cours des deux derniers jours.
Selon cette source, environ 140 victimes restent coincées sous les décombres, l’accès aux sites de bombardement étant systématiquement empêché par les forces d’occupation, dans une violation flagrante du droit international humanitaire.
Au cours de la même période, note ce bureau, plus de 1 000 logements ont été détruits ou endommagés, et plus de 300 000 civils ont été forcés de déplacer vers Gaza, déjà fragilisée par l’absence d’infrastructures essentielles.
Le Bureau des médias de Gaza a ainsi appelé à « une intervention internationale immédiate et efficace pour mettre fin aux massacres, envoyer des équipes de secours internationales pour récupérer les corps et soigner les blessés, ouvrir immédiatement les points de passage pour l’entrée de l’aide humanitaire, des secours et de l’aide médicale, et tenir les dirigeants israéliens responsables devant les tribunaux internationaux ».
Il a également tenu Israël, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France pleinement responsables du nettoyage ethnique en cours à Gaza, affirmant que le silence honteux de la communauté internationale constitue un feu vert aux massacres perpétrés par le régime israélien.
Israël commet un génocide « délibéré et systématique »
Parallèlement, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med) a déclaré ce samedi dans un communiqué qu’Israël avait adopté une « politique de la terre brûlée » tout en « commettant des massacres », notamment en « ciblant délibérément des civils palestiniens dans leurs maisons, leurs abris et leurs installations vitales ».
Selon l’Observatoire, en moins de 12 heures, son équipe de terrain avait documenté vendredi le meurtre de plus de 115 Palestiniens dans le seul nord de Gaza, y compris ceux qui cherchaient à se mettre à l'abri des bombardements israéliens.
Le communiqué indique que les forces israéliennes ont intensifié ces derniers jours leurs offensives sur Gaza, procédant à la destruction systématique des infrastructures civiles, des centres d’habitation ainsi que des massacres de la population non armée.
La politique de destruction généralisée menée par Israël ne saurait être considérée comme servant un quelconque objectif militaire légitime. Elle s'inscrit plutôt dans une approche délibérée et systématique du génocide, visant à démanteler la société palestinienne de Gaza, physiquement et démographiquement, en la privant de ses moyens de survie, en l'éliminant totalement et en empêchant tout retour futur.
Depuis le 7 octobre 2023, le régime sioniste a déclenché sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, à la suite de l’opération de représailles Tempête d’Al-Aqsa, menée en réponse aux atrocités israéliennes contre le peuple palestinien par le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Malgré le massacre de plus de 53 272 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 120 673 blessés, le régime de Tel-Aviv n’a pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés, notamment l’élimination du Hamas et la libération des captifs.
Vendredi, le régime israélien a annoncé par communiqué que l'armée avait entamé les « premières étapes » de l'offensive des « Chariots de Gédéon » pour s'emparer du territoire de Gaza.