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Paris-Manifestation : 77 ans de Nakba; il y a toujours urgence en Palestine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette capture d’écran montre une manifestation à Paris, à l’occasion du 77e anniversaire de la Nakba. ©Revolution Permanente

À l’occasion du 77e anniversaire de la Journée de la Nakba, une manifestation en soutien au peuple palestinien a eu lieu en ce samedi 17 mai à Paris.

Dans le cadre d’un appel diffusé sur les réseaux sociaux, les organisateurs, en particulier le collectif EuroPalestine, ont invité les manifestants à se rassembler à 14 h (locale), à la Gare du Nord, en vue d’un départ vers les Grands Boulevards.

Au sein du cortège, des pancartes ont été brandies, sur lesquelles étaient inscrits des messages tels que « Palestine vivra ! » ou « Stop au génocide à Gaza », dans une ambiance déterminée, mais calme.

De nombreuses associations, collectifs de solidarité, syndicats et personnalités engagées ont participé à la marche pour rappeler « l’injustice historique » infligée au peuple palestinien depuis 76 ans.

« La Nakba ne constitue pas seulement un événement du passé, elle se perpétue encore à travers les expulsions, les blocus et les bombardements », a indiqué une manifestante.

Les manifestants ont dénoncé la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, depuis le déclenchement de la guerre génocidaire israélienne lancée en octobre 2023 à la suite de l’opération surprise du Hamas. Des banderoles ont été déployées, exprimant des accusations à l’encontre des autorités françaises, les accusant de « complicité par leur silence », et exigeant « la fin de l’impunité pour Israël ».

Il convient de noter que la présence policière était significative tout au long du parcours de la manifestation.

La commémoration de la Nakba, qui est rarement mentionnée dans les récits officiels en Europe, est considérée par les militants pro-palestiniens comme un devoir de mémoire, mais aussi comme un acte politique. Pour une large part des participants, l’objectif est clair : maintenir la Palestine au cœur du débat public et exercer une influence sur les décisions diplomatiques, notamment la reconnaissance de l’État de Palestine.

À titre de rappel, Israël impose, depuis le 2 mars, un blocage systématique de l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, avançant des prétextes sécuritaires. Ce blocus a été condamné par plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), dont Médecins du Monde, Oxfam et le Conseil norvégien pour les réfugiés, lequelles ont exprimé leur profonde préoccupation quant à l’effondrement des opérations humanitaires et ont qualifié la situation d’« un des pires échecs humanitaires de notre génération ». Ceci alors que le ministre israélien des Affaires militaires, Israel Katz, a lancé qu’« aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza ».

Dans la bande de Gaza, depuis le 18 mars 2025, date à laquelle le régime sioniste a repris ses frappes, violant le cessez-le-feu avec le Hamas entré en vigueur le 19 janvier, plus de 3 000 Palestiniens ont été tués, ce qui porte le nombre total de morts à Gaza depuis le début de la guerre à au moins 53 272 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants. Plus de 120 673 autres personnes ont été blessées.

Les frappes meurtrières israéliennes se poursuivent alors que la Cour internationale de Justice (CIJ) – dans une décision en date du 26 janvier 2024 – avait ordonné à Israël de prévenir tout acte de génocide à l’encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) s’est prononcée le 21 novembre 2024 sur plusieurs mandats d’arrêt, notamment à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant. Ces mandats font suite à des accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre perpétrés dans la bande de Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV