Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a souligné qu’aucune installation nucléaire du pays ne serait démantelée, dans le cadre des négociations indirectes avec les États-Unis concernant le programme nucléaire pacifique de la République islamique et la levée des sanctions imposées à Téhéran.
Araghchi a réaffirmé la position inébranlable de l’Iran sur son droit à l’enrichissement de l’uranium, lors d’une visite jeudi au stand du ministère des Affaires étrangères, à l’occasion de la 36e Foire internationale du livre de Téhéran.
« La défense des droits du peuple iranien dans le domaine nucléaire, y compris l’enrichissement de l’uranium, est l’un de ces principes et droits du peuple sur lesquels nous ne transigerons pas, ni dans les médias ni à la table des négociations. C’est le droit du peuple iranien, et personne ne peut le démentir », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes.
Il a réaffirmé que Téhéran était prêt à « instaurer la confiance et à faire preuve de transparence » concernant son programme nucléaire, en échange de la levée des sanctions anti-iraniennes.
« Nous pouvons clarifier ce processus, mais aucune des installations nucléaires ne sera démantelée », a-t-il affirmé.
Il a exprimé la volonté de Téhéran de poursuivre les négociations, à condition que l’autre partie soit disposée à parvenir à un accord qui reconnaisse les droits de l’Iran.
Il a souligné que les deux parties n’étaient pas encore parvenues à un accord.
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« Si nous parvenons à un accord, d’autres questions seront également soulevées, mais nous n’en sommes pas encore là », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Araghchi a démenti les informations selon lesquelles les États-Unis auraient soumis à l’Iran une proposition écrite d’accord nucléaire lors du dernier cycle de négociations.
« Lors des discussions, des idées ont été présentées à l’autre partie par écrit, mais nous n’en avons reçu aucune jusqu’à présent », a-t-il précisé.
L’Iran a mené quatre cycles de négociations indirectes avec l’administration du président américain, Donald Trump, en vue de remplacer l’accord de 2015. Ces discussions ont été généralement décrites comme positives par les deux parties.
En 2018, Trump s’est retiré d’un accord historique conclu entre l’Iran et plusieurs autres pays, qui prévoyait un allègement des sanctions en échange de restrictions visant à instaurer la confiance dans les activités nucléaires de Téhéran.
L’Iran demande désormais des garanties que les États-Unis lèveront toutes les sanctions et ne se retirent plus unilatéralement d’un nouvel accord.