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Jolani propose une tour Trump à Damas et la paix avec Israël en échange d'un allègement des sanctions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef de l'administration syrienne dirigée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), Abou Mohammed al-Jolani. (Archives)

Le chef de l’administration syrienne dirigée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), Abou Mohammed al-Jolani, a proposé plusieurs mesures dans le cadre d’un allègement des sanctions américaines : la construction d’une Trump Tower à Damas, la conclusion d’un accord de paix avec Israël et la permission pour les États-Unis d’accéder au pétrole et au gaz syriens, selon un rapport de Reuters publié le lundi 12 mai.

Citant plusieurs sources proches du dossier, Reuters a indiqué qu’Abou Mohammed al-Jolani cherchait à rencontrer le président américain Donald Trump en personne lors de sa visite en Asie de l’Ouest cette semaine.

Jonathan Bass, un activiste américain pro-Trump qui a rencontré al-Jolani à Damas à la fin du mois dernier, a tenté d’organiser une rencontre entre Trump et le chef de HTC, toujours désigné terroriste par les États-Unis en raison de son passé au sein d’Al-Qaïda, au cours de la tournée du président américain qui inclut des visites en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis.

Selon Bass, cette rencontre pourrait contribuer à adoucir la position du président républicain et de son administration envers Damas et à apaiser les tensions croissantes entre la Syrie et le régime de Tel-Aviv.

Jolani « souhaite un accord commercial pour l’avenir de son pays », a déclaré Bass, soulignant que cet accord pourrait porter sur l’exploitation de l’énergie et l’engagement avec Israël. « Il m’a dit qu’il voulait une Trump Tower à Damas. Il veut la paix avec ses voisins. Ce qu’il m’a dit est bon pour la région, bon pour Israël », a ajouté Bass.

Dimanche, la présidence syrienne a fait part de l’entretien d’al-Jolani avec le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, le prince héritier Mohammed ben Salmane. Par la suite, une personne proche du chef de HTC a déclaré qu’une rencontre entre celui-ci et Trump restait possible en Arabie saoudite, sans confirmer s’il a reçu une invitation ou non. « On ne saura pas avant la dernière minute si la rencontre aura lieu ou non », a-t-elle déclaré.

Le rapport a toutefois exclu cette rencontre, la jugeant « improbable », évoquant « le calendrier chargé de Trump, ses priorités et l’absence de consensus au sein de son équipe sur la gestion de la crise syrienne ».

La semaine dernière, les médias israéliens ont rapporté qu’une délégation de l’administration syrienne dirigée par HTC s’était rendue secrètement dans les territoires occupés pour s’entretenir directement avec des responsables israéliens, après qu’al-Jolani, a exprimé sa volonté de normaliser les relations avec Israël.

Ces informations interviennent alors que Reuters rapportait que les Émirats arabes unis avaient facilité un dialogue informel entre les responsables syriens et israéliens.

Al-Jolani a récemment exprimé sa volonté de normaliser les relations entre la Syrie et Israël, dans un contexte où Washington envisagerait de lever les sanctions imposées à Damas, tandis qu’Israël continue d’occuper davantage de terres syriennes.

Le groupe armé HTC, ancienne branche d’Al-Qaïda, accompagné d’autres factions, a pris le contrôle de Damas le 8 décembre 2024, contraignant Bachar Assad, fervent défenseur de la cause palestinienne, à quitter le pays.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a récemment révélé le rôle de l’armée israélienne dans la prise de contrôle de la Syrie par HTC en décembre 2024.

Depuis le renversement d’Assad, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre la Syrie et occupé de vastes étendues de territoire dans le pays, ainsi que les hauteurs du Golan, occupé pendant la guerre des Six Jours en 1967.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV