Un comité spécial des Nations Unies a averti que le monde pourrait être témoin d'une « nouvelle Nakba », alors que le régime israélien poursuit son projet de déplacement forcé et massif des Gazaouis dans le cadre de sa longue guerre contre la bande assiégée.
Le Comité spécial des Nations Unies chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés a tiré la sonnette d'alarme, le vendredi 9 mai, soulignant qu'Israël commet un « nettoyage ethnique » et inflige des « souffrances inimaginables » aux Palestiniens.
Cet avertissement intervient alors que le régime israélien a annoncé que ses actes génocidaires à Gaza ne cesseront pas tant que des « centaines de milliers » de Palestiniens n'auront pas été déplacés.
Pour les Palestiniens, tout déplacement forcé évoque la Nakba (catastrophe en arabe), le nom donné aux déplacements massifs provoqué par la guerre qui a accompagné la création de l’entité illégale en 1948.
En 1948, environ 760 000 Palestiniens ont été déplacés de force de leurs foyers à la suite des événements qui ont conduit à l'occupation de la Palestine.
« Israël continue d'infliger des souffrances inimaginables aux populations vivant sous son occupation, tout en multipliant rapidement les confiscations de terres dans le cadre de ses aspirations coloniales plus larges », a averti le comité des Nations Unies dans un communiqué. « Ce à quoi nous assistons pourrait bel et bien être une nouvelle Nakba.»
Soulignant que l'objectif d'une expansion coloniale plus large est la priorité du régime d'occupation, le rapport ajoute : « Les opérations de sécurité servent d'écran de fumée pour l'accaparement rapide des terres, les déplacements massifs, la dépossession, les démolitions, les expulsions forcées et le nettoyage ethnique, afin de remplacer les communautés palestiniennes par des colons juifs . »
Israël a repris sa guerre génocidaire contre Gaza à la mi-mars, rompant unilatéralement un cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas.
Depuis, le régime sioniste s'en prend à Gaza, rendant le territoire pratiquement inhabitable, dans une tentative apparente de forcer les Palestiniens à le quitter.
Depuis 70 jours, Israël empêche l'aide humanitaire d'entrer à Gaza, où des centaines de civils ont été tués lors d'attaques intensifiées depuis la reprise de la guerre.
Cette obstruction prolongée des approvisionnements vitaux marque la plus longue période d'interruption de l'aide humanitaire depuis le déclenchement de la guerre génocidaire à Gaza il y a 19 mois, aggravant la malnutrition et la faim parmi les 2,3 millions d'habitants déjà vulnérables.
A ce jour, la guerre dévastatrice israélienne a tué au moins 52 787 Palestiniens et en a blessé 119 349 autres. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Le régime de Tel-Aviv fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre Gaza.