Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié la Chine et la Russie de partenaires stratégiques et d’amis proches de l’Iran, à son arrivée à Pékin pour des consultations avec de hauts responsables chinois en amont d'une troisième session de négociations indirectes avec les États-Unis sur le programme nucléaire pacifique iranien.
« La Chine et la Russie sont deux partenaires stratégiques et des amis proches qui nous ont soutenus dans les moments difficiles. Il est donc naturel que nous nous consultions constamment dans divers domaines, en particulier aux moments où les discussions indirectes avec les États-Unis se déroulent », a-t-il déclaré aux micros des médias d'État iraniens, ce mercredi 23 avril, dans la capitale chinoise.
« Il est nécessaire que nous tenions nos amis chinois pleinement informés des questions en cours et que nous les consultions », a indiqué M. Araghchi.
Évoquant une réunion similaire avec de hauts responsables russes à Moscou la semaine dernière, Abbas Araghchi a émis l'espoir qu'il aurait de discussions fructueuses à Pékin, où il devait également transmettre le message du président iranien, Massoud Pezeshkian, aux autorités chinoises.
« La Chine a joué un rôle important et constructif dans le dossier du nucléaire iranien par le passé, et ce rôle doit assurément se poursuivre. Nous continuons nos consultations avec la Chine en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, membre du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, ainsi que partenaire de la République islamique d'Iran et pays reconnu en matière nucléaire », a déclaré le haut diplomate iranien.
« La Chine a toujours adopté des positions constructives et positives vis-à-vis de la question nucléaire iranienne, positions que nous apprécions beaucoup. Actuellement, la Chine soutient les négociations en cours et s'est déclarée prête à apporter son assistance et sa coopération, dont nous discuterons aujourd'hui ».
Araghchi est arrivé à Pékin, ce mercredi 23 avril, à l'invitation officielle de son homologue chinois, Wang Yi, dans le cadre des négociations indirectes sur le nucléaire entre Téhéran et Washington, sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad Al Busaidi.
Il convient de noter que les deux parties ont jusqu'à présent qualifié de « positif » le processus des négociations affirmant que les choses avancent sérieusement.
Téhéran et Pékin s'engagent à renforcer leurs liens stratégiques
Ce mercredi matin, le ministre iranien des Affaires étrangères a rencontré le premier vice-Premier ministre chinois, Ding Xuexiang, à Pékin afin de discuter du partenariat stratégique entre les deux pays et de l'avancement de la feuille de route de coopération de 25 ans.
Les deux hommes, ont passé en revue l'état actuel de la coopération dans le cadre du Partenariat stratégique global entre l'Iran et la Chine et ont discuté des moyens d'accélérer la mise en œuvre de ce programme.
En allusion à la position de la Chine en tant que partenaire stratégique et fiable de la République islamique d'Iran, Araghchi a insisté sur l'importance de développer la coopération à la fois bilatérale et multilatérale, notamment au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et des BRICS.
Le premier diplomate iranien a également mis l’accent sur la nécessité d'une interaction plus étroite entre les pays partageant les mêmes valeurs, tels que l'Iran et la Chine, afin de lutter contre l'unilatéralisme et l'intimidation mondiale, avant de réitérer la ferme détermination de l'Iran à développer ses liens avec la Chine.
Plus loin dans ses propos, le chef de la diplomatie iranienne a brossé un tableau clair des positions de l’Iran sur les questions régionales et internationales, en particulier les graves dangers posés par le génocide perpétré par le régime israélien dans les territoires palestiniens occupés, son agression régionale et les attaques récurrentes des États-Unis contre le Yémen.
Dans ce droit fil, M. Araghchi a appelé à une intervention internationale urgente et immédiate en vue de mettre fin à l'anarchie et d'empêcher la loi de la jungle de dominer les relations internationales.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a, par ailleurs, discuté avec le responsable chinois des négociations indirectes en cours entre l'Iran et les États-Unis, soulignant que malgré les expériences amères du passé, l'Iran restait engagé dans la diplomatie avec bonne volonté et sérieux.
M. Ding a, quant à lui, salué l'essor des relations irano-chinoises, qualifiant le partenariat stratégique entre les deux pays de fruit de la confiance mutuelle, du respect et des intérêts communs.
Le responsable chinois a réaffirmé la ferme volonté des dirigeants chinois de renforcer davantage la coopération avec l'Iran dans tous les domaines d'intérêt commun.
M. Ding a également souligné l'importance de la coordination irano-chinoise pour défendre le multilatéralisme et l'État de droit au niveau international, la considérant comme un modèle précieux de coopération Sud-Sud.
Le premier vice-Premier ministre chinois a réitéré le soutien de Pékin aux efforts déployés par l'Iran pour lever les sanctions et engager des négociations sur son programme nucléaire.
